Les promesses et refus du ministre
Au terme de plus de 48 heures de visite en Guyane, de mercredi à vendredi, Emmanuel Macron le ministre de l’économie, de l’industrie et du numérique a fait quelques annonces. Il s’est exprimé et a été interviewé sur différents sujets du moment. Voilà ce que nous retenons de son passage. Le difficile accès au foncier : « Je pense qu’on peut mieux faire à la fois avec France domaine d’une part, et l’ONF. Je ne veux pas ici faire des grandes annonces ou promesses mais pouvoir travailler avec mes collègues en charge de ces dossiers pour qu’on puisse apporter des réponses et instruire…
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13 commentaires
Une visite, annoncée à peine les pieds posés en Guyane, comme « enthousiaste et pragmatique » par le Ministre lui-même et qui, après les bises et poignées de main de circonstances, n’apporte pas grand chose, si l’on veut être, nous aussi, pragmatiques. Pas de quoi être enthousiastes ! Certes, on ne demande surtout pas des promesses -souvent trop difficiles à tenir- mais des engagements fermes et clairs dans des secteurs de développement pour répondre aux besoins de la population et impulser la création d’emplois dans un département sinistré par le chômage, surtout chez les jeunes, et quasiment -je ne le dis pas péjorativement mais avec, malheureusement, pragmatisme- sous-développé structurellement. Sur une terre, maintes fois rappelée de richesses (étant entendu que l’or ne serait pas la seule, bien sûr !), ne peut-on pas rêver de voir décoller autre chose qu’Ariane ? L’économie, par exemple ?
Facile de réclamer que « l’économie décolle » MAIS :
– Faut pas de mines
– Faut pas défricher de nouvelles terres agricoles
– L’industrie aurifère, c’est sale
– L’industrie, ça pourrait éventuellement être polluant
– Faut pas aller en forêt
– Faut pas consommer
– Faut pas faire de barrage ni aucune installation électrique
Bref, faut rien faire. Vous voulez la voir décoller comment cette économie ? A grand coup de CAF et de RSA comme dans le « green masturbatoire act » de Hodebourg ?
Votre tendance à railler vos contradicteurs et à caricaturer à l’excès leurs propos, quitte à leur donner le sens que vous voulez, ne fait que vous desservir. Bien au contraire, je pense que la Guyane a besoin d’une industrialisation diversifiée, mais néanmoins respectueuse de normes environnementales (toute industrie étant potentiellement polluante, il suffit d’en contrôler rigoureusement l’impact), répondant aux besoins de la population, afin que le Guyane ne soit pas dépendante de ses importations et que la croissance (pourtant supérieure à la moyenne hexagonale) -et avec elle l’emploi- ne soit pas seulement liée aux activités spatiale et du BTP, dont on sait, pour cette seconde, qu’elle est tributaire de la commande publique en déclin, faute de deniers publics. Par ailleurs, la recherche d’alternatives énergétiques, en utilisant les ressources naturelles en Guyane, ainsi que le développement et la structuration de la filière agricole ne me semblent pas être des propositions masturbatoires. En revanche, on est en droit de se demander ce que vous faites derrière votre écran car votre propension à prendre plaisir à parler tout seul n’est pas s’en rappeler l’onanisme.
La règlementation environnementale française est l’une des plus exigeante au monde. La preuve ? Quasiment toutes les mines ont fait faillite… Ce que vous ne comprenez pas, c’est qu’aucune règlementation ne satisfera les ayatollah verts. La simple idée d’imaginer un bull en forêt les fait paniquer. Pour eux, défricher un terrain agricole, c’est déjà le début de l’apocalypse. Un barrage ? Il vous sortiront 50 études pour vous expliquer que l’eau c’est toxique et que l’électricité, c’est pas fait pour les guyanais. Une minorité d’écologistes bloque tout développement en Guyane depuis 20 ans. Tous les grands projets guyanais abandonnés sont le fait de ces gens non élus, qui utilisent la désinformation pour parvenir à leurs fins.
Quand à la croissance verte, ça fait 30 ans qu’on en parle, mais pas un seul emploi non subventionné n’est apparu avec ce concept. Ça fait parti des éternelles formules creuses des associations en quête de subventions et des politiciens en quête de suffrages.
Citez moi une seule activité viable, créatrice d’emploi, « verte », et rentable sans subventions qui est aujourd’hui interdite et qu’un acte législatif rendrait possible.
Parce que si c’est pour distribuer de la subvention massive sur des emplois inutiles, d’une, ça existe déjà et ça s’appelle les emplois d’avenir, et deux, il faut bien une activité économique réelle pour générer les recettes qui permettent ce grand gaspi d’argent public.
Je ne suis aucunement opposé à des projets industriels qui contribueraient au développement de la Guyane, créeraient des emplois et répondraient aux besoins d’une population qui, d’ici quinze ans, aura augmenté de 150.000 individus. On peut avoir une sensibilité écologique tout en étant soucieux des problèmes économiques et sociaux. Je n’ai aucun problème avec cela et, de fait, je suis contre les sectarismes de tous bords, maraboutage compris.
Si rien n’est fait pour faire face à cette pression démographique, on court vers la pénurie (mais, la hausse des importations compensera !) et vers l’explosion sociale du fait du manque de travail. Faciliter l’implantation d’entreprises de taille moyenne (en Guyane, à l’heure actuelle, 90% sont des TPE, dont beaucoup ne survivent pas) devrait être une priorité pour le développement et l’emploi en Guyane. De même, certaines infrastructures seront obsolètes -quand elles ne le sont pas déjà. À part les concessionnaires et les vendeurs d’écrans plats qui doivent se frotter les mains en voyant arriver la marée humaine, qui subviendra aux besoins alimentaires de la population guyanaise ? Comment répondra-t-on aux besoins énergétiques de celle-ci ? Comment se logera-t-elle ? Il est plus qu’urgent d’anticiper. Une optimisation de la structuration des filières agricoles, pour assurer un meilleur rendement, associée à des formations -déjà existantes parfois- aux techniques de cultures diminuant l’usage d’engrais et pesticides, est une piste à encourager. Des projets industriels agro-alimentaires pourraient également voir le jour car, hormis la SOLAM et Délices de Guyane, il y a peu d’entreprises dans ce secteur. Une revalorisation des métiers de l’artisanat, notamment dans le secteur du bâtiment, me semble, par ailleurs, nécessaire, mettant à l’honneur l’utilisation de bois de Guyane, avec une filière sylvicole respectueuse de protocoles environnementaux. Que dire aussi des ressources naturelles exploitables en cosmétique et dans la pharmacologie ? Des unités de transformation de matières premières ne pourraient pas être créées, là encore dans le respect de protocoles de préservation des essences, de la flore et des savoirs ancestraux ? Cela demande toujours des investissements et des démarches administratives parfois (souvent ?) lourdes et longues, mais c’est aussi à l’Etat et aux collectivités de savoir encourager et soutenir de telles initiatives.
On en retiendra la photo de une du ministre avec Horth, photo regrettable. Et la nature pourrie derrière.
Ce gouvernement n’est vraiment pas exceptionnel, y compris sur le plan moral, c’est un euphémisme
Du vent, des vagues promesses, une connaissance vaseuse des réalités, des reculades, rien de sérieux, as usual… Avec une cohorte d’élus et de responsables, satisfaits d’avoir été entendus et qui offrent à monsieur le miniss des petits cadeaux…. Rien de nouveau sous le soleil. La seule chose dont il se souviendra, c’est que la fusée franco-européenne est bien partie, ce qui manifestement constituait l’intérêt premier de ce déplacement…..
plein de graisseux à le suivre pour le suiffer
Pas de compagnie minière nationale, des annonces sur le registre des commerces…j’en connais une qui doit faire la fête en ce moment à coup de lexomil et/ou xanax (suivez mon regard).
Qui ?
Bah celle qui était à l’origine du projet de compagnie minière (porté par un ancien sénateur/maire puis son copain Montebourg) et qui a la compétence en matière de greffe voyons :)
Donc, si » l’organisation générale » est défaillante, l’Etat n’est pas défaillante. C’est peut-être l’organisation générale des martiens qui est défaillante, puisque « l’organisation générale » dont il s’agit n’est visiblement pas celle des services de l’Etat français en Guyane…
Plus précisément, les « professionnels » du greffe ne font apparemment pas partie de l’Etat français, étant certainement les fonctionnaires de l’Etat du Bangladesh, ou du Zimbabwe ou des martiens de l’Alpha Centauri…
Les fonctionnaires chargés du bon fonctionnement des administrations (préfet et cie) ne font pas partie, eux non plus, de l’administration de l’Etat français non défaillant puisqu’ils n’ont pas fauté en ignorant depuis toujours les réclamations habituelles des administrés devant l’absurde.
Cette défense insensée de l’incurie habituelle et de l’Etat défaillante est indigne de la part d’un ministre jusqu’ici relativement éclairé et passablement réformateur, conscient des problèmes générés par une administration obèse. Il est triste que Monsieur Macron ait choisi précisément la Guyane pour se montrer sous cet angle.