Ce légionnaire qui nous parle des orpailleurs clandestins : « Ils sont tous petits mais ils nous échappent régulièrement quand on leur court après en forêt »
Alors que, selon un chiffre confirmé par le Parc Amazonien, le nombre de chantiers aurifères illicites atteint le nombre 177 contre 128 il y a un an (et 139 en novembre dernier) au sein de ce vaste espace protégé, Guyaweb a recueilli les confidences d’un légionnaire engagé depuis plusieurs années dans la lutte contre cette activité aurifère illicite. L’homme est un colosse d’un pays étranger, partagé en Guyane entre ses missions de protection du centre spatial et celles de lutte contre l’orpaillage illégal. « Les missions de protection du CSG sont plus nombreuses mais durent 3 à 4 jours…
La suite de cet article est réservée aux abonné(es).
Rejoignez-nous et faites vivre l’information d’intérêt général et de qualité. Restez bien informés et accédez à nos informations, reportages, enquêtes et analyses, à lire nulle part ailleurs !
Lisez la suite pour 1€
Je m'abonneVous êtes abonné(e) Identifiez-vous
Laisser un commentaire
Vous devez être connecté pour ajouter un commentaire.
17 commentaires
Les gendarmes, comme les légionnaires (même si la légion est la mieux formée pour intervenir), ne vivent pas en forêt depuis leur naissance. Même entrainé, on ne peut pas courir avec tout le barda sur le dos, surtout avec un grand gabarit. Faire venir des OPJ de métropole pour 3 ou 6 mois coûte très cher. Il faut du personnel jeune, assermenté et expérimenté, qui connait la forêt comme sa poche. Pendant ce temps, les gardes du parc se promènent en hélicoptère ou font des stats ? Pourquoi ne pas former de jeunes amérindiens (ou bushi, ou autres) à protéger notre magnifique forêt, pour combien de temps encore ?
Entièrement d’accord avec vous, ils sont les seuls à maîtriser cet environnement et à l’aimer.
On pourrait leur donner un statut de « rangers » analogue à celui des gardes dans les grands parcs nationaux américains;
mais il faut reconnaitre que le PAG est plus difficile à gardienner que le Bryce Canyon…
On pourrait au moins essayer, ça permettrait peut-être d’enrayer l’épidémie de suicides chez les jeunes amérindiens…
Attention tout de même aux pressions qui peuvent s’exercer sur ces agents. Ils sont efficaces certes, engagés souvent, mais ils vivent ici avec leurs familles.
Il y a déjà eu des menaces et des contrats, les photos d’agents circulants dans les portables d’Oyapoque.
Et je pense aussi à Capi, Domingo, Philippe Gros… RIP.
Les gardiens de l’environnements payent un lourd tributs dans cette guerre :
http://www.liberation.fr/planete/2016/06/20/assassinats-les-ecolos-espece-menacee_1460636
C’est vrai, alors pensons aussi aux militaires tués, blessés pendant ces opérations de lutte contre l’orpaillage clandestin. Je n’ose imaginer le même schéma de pillage dans l’hexagone, voire la situation inverse avec des orpailleurs guyanais illégaux au Brésil, ou encore l’invasion d’un filon sur le territoire du CSG. Le problème serait vite réglé. Non, notre gouvernement a d’autres préoccupations…
je soutiens avec force les efforts des légionnaires et des gendarmes pour éradiquer l’orpaillage illégal en forêts guyanaises – bravo à eux ! Et je suis bien d’accord avec la proposition de Joko, à savoir d’embaucher des locaux (Amérindiens et/ou Bushi) pour tous les aspects scouting, déplacements, et guidage des légionnaires.
Rendre leurs terres aux amérindiens et je puis vous assurer qu’ils feront le boulot, en toute illégalité bien sur
ouf ! enfin! il y en avait marre de la bicyclette…
Exactement pikiboy, Philippe Gros a été assassiné sur contrat car il aidait efficacement les gendarmes dans les op Anaconda , Capi et Domingo , eux, car il ont été témoins de la fuite de « la bande des psychopathes » juste après le crime .
le préfet a refusé de reconnaitre la participation de Ph .Gros mais a accepté de financer le rapatriement du corps en Métropole…curieux n’est ce pas ? ( tout en demandant a Edese sa veuve de la boucler!)
il ne faudrait pas que la participation des amérindiens accélère leur génocide, d’autant plus que l’état serait incapable de les protéger .
quant aux Bushinenegue nombreux sont ceux qui sur le Maroni ont un intérêt direct ou indirect dans l’orpaillage illégal.
A part ça tout va bien. Les hauts fonctionnaires vivent dans l’opulence non rétribués aux résultats…
Pour votre information, l’orpaillage illégal est une lutte prioritaire pour le Parc amazonien.
Le parc national se mobilise aux côtés du Préfet et des élus locaux pour alerter les autorités au niveau local et national. Il est partie intégrante de l’Observatoire de l’Activité Minière, une plateforme d’échanges d’informations entre l’ONF, la Préfecture, le Parc amazonien, la Gendarmerie et les Forces Armées en Guyane partenaires de la lutte contre l’orpaillage illégal. Cette plateforme permet de fournir en continu des renseignements en temps réel aux forces de l’ordre dans leur mission de lutte contre l’activité d’orpaillage clandestin et d’assurer un suivi périodique de l’impact de l’activité minière sur l’environnement.
Les agents du Parc amazonien, issus pour la plupart des communes concernés, des agents amérindiens : teko, wayãpi, wayana et noirs marrons : aluku, et également créoles et métros font partie de la brigade nature du parc national et en ce sens, participent à ces missions de renseignements et de diagnostics sur le terrain. L’ensemble des renseignements récoltés par les agents du Parc amazonien est transmis en continu aux partenaires de la lutte et intégré à l’Observatoire.
L’équipe de la brigade nature du Parc amazonien effectue en autonomie des missions fluviales, terrestres et héliportées sur tout le territoire du sud guyanais ( 5 communes). Pour ces missions aériennes, c’est plus de 100 000 € consacrés par an pour la réalisation de trois campagnes.
Depuis 2015, le parc national a renforcé considérablement sa participation aux missions de lutte de la gendarmerie et des FAG. Les connaissances du terrain et les compétences de ces agents ont permis de multiplier des opérations sur le terrain.
Mais cette présence renforcée avec des agents issus des territoires n’est pas sans conséquence sur leur sécurité. De plus en plus, nos agents subissent des pressions et des menaces graves émanant des orpailleurs illégaux qu’ils peuvent croiser sur le fleuve ou en faisant leur course tout simplement dans les rues de Maripa-soula…
Il ne fallait pas se sentir visé, ce légionnaire (par exemple) parlait de son vécu en général en forêt
C’est pour répondre à Joko qui se demandait que faisait les agents du Parc amazonien. Ils ne se promènent pas en hélicoptère mais ils sont sur le terrain avec les forces de l’ordre…
Avec les forces de quoi ? de quel ordre ? de laisser faire…
Tout à fait, des agents du Parc sont sur le terrain
Et ça sert à rien !!!
Ce que je dis depuis très longtemps c’est qu’il faut couper la (les) route du gasoil.
Sans benzine, y a rien qui fonctionne !!
Pas uniquement le gasoil. Les corps de pompe, tout le matériel qui est vendu et réparé soit-disant pour l’agriculture. Mais il ne faut pas tuer le petit commerce, certains se gavent et crient halte à l’orpaillage clandestin…
ça c’est interdire tout le travail minier à TOUS les mineurs. Mais il faut savoir ce qu’on veut : sans les mines on se baladerait à poil, sans smartphone, sans voiture et on n’aurait pas de maison.