Reporté de nombreuses fois, le Congrès des élus sur l’évolution statutaire aura lieu ce samedi 13 mai à 9 heures à l’hôtel territorial de Suzini. Après de multiples reports qui ont mis en exergue la précipitation de l’exécutif guyanais à faire valider son projet politique d’évolution statutaire, (presque) plus rien ne peut empêcher le Congrès des élus de se réunir.
Rendez-vous est donné ce samedi à 9 heures, à l’hôtel territorial, aux maires, élus territoriaux et parlementaires qui devront se prononcer sur le projet d’évolution statutaire du territoire, relancé le 26 mars 2022 à l’occasion du dernier Congrès.
A l’ordre du jour, ce samedi, les participants auront à adopter le procès-verbal du Congrès du 26 mars 2022, à valider l’accord de méthode négocié avec le gouvernement « relatif aux modalités de la concertation sur le processus d’évolution statutaire de la Guyane« , et à valider l’avant-projet du document d’orientations sur l’évolution institutionnelle de la Guyane, soit les travaux du comité de pilotage (Copil), qui s’est réuni une vingtaine de fois depuis le mois d’août.
En somme, les élus auront à réaffirmer la posture politique de la Guyane vis-à-vis du projet d’évolution institutionnelle du territoire, en quête davantage d’autonomie.
Initialement prévu le 25 mars, puis le 15 avril, le Congrès des élus avait été reporté au 6 mai à l’issue de la dernière séance de travail du Copil du 29 mars au vu des questions de fond soulevées par les autorités coutumières. Ces dernières avaient alors lu une déclaration politique exprimant doutes et réticences quant à la place qui leur serait réservée au sein de la future collectivité autonome de Guyane via un Sénat coutumier uniquement consultatif.
Depuis, les autorités coutumières amérindiennes se sont réunies à quatre reprises au village Bellevue d’Iracoubo et soumettront samedi leur projet de document d’orientation politique qui mentionne les bases de ce que sera la nouvelle « assemblée » représentant les autorités autochtones de Guyane lors de la création du futur territoire autonome.
Soucieux d’avancer sur ce dossier phare de sa mandature, Gabriel Serville avait insisté lors de l’assemblée plénière du 11 avril pour qu’une date soit quand même arrêtée pour le Congrès, y compris si tout les sujets ne sont pas aboutis. « Le rôle du Congrès sera justement d’amender des travaux qui ne sont pas encore finis », avait déclaré le président de la Collectivité territoriale de Guyane. Le 6 mai avait alors été désigné en assemblée plénière avant que le Congrès ne soit décalé d’une semaine, au 13, en raison de l’absence d’un tiers des élus devant y siéger.
D’après Roger Aron, l’élu de la CTG délégué à l’évolution statutaire, en plus du Sénat coutumier, les sujets du « corps électoral et de l’Europe, moins aboutis », devront également être tranchés par les élus lors du Congrès.
Photo de Une : Le Congrès des élus en 2017 © Archives Guyaweb
1 commentaires
Ah ah l’Europe et ses 100 millions, on y pensait plus…