Une étude de l’Insee parue le 1er février sur la non-scolarisation en Guyane en 2020 (année Covid) indique que 7% des enfants censés être scolarisés – l’École étant obligatoire de 3 à 16 ans – n’ont pas accès à l’éducation. Ce qui représente 6 207 enfants de 3 à 16 ans qui devraient aller quotidiennement à l’École mais n’y vont pas. Au national, cette moyenne pour la même tranche d’âge est de 4% d’enfants déscolarisés, soit près de deux fois moins.
Selon l’Insee, l’embouteillage concerne surtout l’entrée en maternelle. « Avec 2 556 enfants concernés, la tranche des 3 à 5 ans affiche le taux de non-scolarisation le plus élevé (14 %)« , indique l’Institut national de la statistiques et des études économiques. Avec 8 000 naissances par an en Guyane, l’accès à l’École est un défi pour les collectivités locales et notamment les mairies, responsables des infrastructures des écoles maternelles et primaires quand la Collectivité territoriale de Guyane (CTG) est responsable de l’enseignement secondaire.
En effet, en 2020, les enfants âgés de 3 à 16 ans représentaient 30% de la population guyanaise selon l’Insee.
Cette non-scolarisation est plus marquée « dans la Guyane non-routière« , est trois fois plus élevée parmi les enfants nés à l’étranger et concerne plus souvent (8%) les enfants issus de familles monoparentales que ceux vivant dans une famille de couple (6 %). « Le taux de non-scolarisation des enfants ayant des parents inactifs est deux fois plus élevé que ceux ayant des parents actifs » poursuit l’Insee.
Le fait de vivre dans un logement précaire ou non (accès à l’eau et l’électricité) est un facteur déterminant également selon l’institut qui indique que les enfants vivant dans un logement décent « ont un taux de non-scolarisation quatre fois plus faible » que ceux vivant dans des logements précaires ou « spontanés ».
Après trois ans d’hibernation, en mars 2023, l’Observatoire de la scolarisation et de la réussite éducative a été relancé par le recteur Philippe Dulbecco, pour notamment lutter contre le décrochage et favoriser l’accès à l’éducation.
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