Entre le 17 février et le 1er mars, trois orpailleurs clandestins en provenance du secteur d’extraction illégale d’Eau Claire, près de Maripasoula, étaient admis en réanimation à l’hôpital de Cayenne avant de décéder en moyenne dans les 10 jours suivant leur admission.
Les résultats d’analyses biologiques ont confirmé la contamination par le virus de la rage pour le premier décès survenu le 27 février et un tableau clinique évocateur d’une infection par le même virus pour les deux autres patients morts le 1er et le 8 mars.
Dans le prolongement de ces décès, les autorités sanitaires ont annoncé la semaine dernière déployer une mission de santé publique sur le secteur d’Eau Claire « pour évaluer la situation ».
Suite aux remontées de terrain de cette mission, et notamment la présence de nombreux orpailleurs clandestins dans cette zone particulièrement active depuis l’occupation permanente par les gendarmes du secteur Dorlin, l’Agence régionale de santé a annoncé jeudi 4 avril l’interdiction d’accès à Eau Claire « en raison de la circulation du virus de la rage« .
Cette décision s’appuie sur un arrêté préfectoral signé le même jour et qui impose à « toutes les personnes présentes dans le secteur de quitter les lieux dans les meilleurs délais« . Une zone d’exclusion (voir photo) a été déterminée par les autorités.
La gendarmerie et les Forces armées en Guyane vérifieront dès ce vendredi la bonne évacuation du secteur.
En parallèle, « une stratégie de prophylaxie post-exposition des personnes susceptibles d’avoir été mordues par des chauves-souris« , principal réservoir de la rage en Amérique du Sud, sera déployée prochainement par l’Agence régionale de santé en concertation avec les autorités brésiliennes.
Photo : suite à l’homicide du major Blanc en mars 2023 à Dorlin et à l’occupation permanente de ce secteur par les forces de l’ordre, une part importante d’orpailleurs clandestins s’est reportée sur le secteur d’Eau Claire où circule aujourd’hui le virus de la rage © Services de l’Etat en Guyane
3 commentaires
Comment vérifient-ils sur tout ce secteur qu’il n’y a plus d’orpailleurs ?
Les fameux drones ?
…et comment définissent ils la zone ?