Mardi à la tombée de la nuit, un projectile a atteint l’hôpital al-Ahli Arabi de Gaza, entraînant la mort de 300 à 500 personnes selon différents bilans provisoires. Autorités palestiniennes et israéliennes s’accusent mutuellement d’être à l’origine du drame.
L’armée israélienne affirme avoir « des preuves » de la responsabilité palestinienne dans cette attaque. « Les preuves, que nous partageons avec vous tous, confirment que l’explosion dans un hôpital de Gaza a été causée par le tir d’une roquette du jihad islamique ayant échoué« , a affirmé mercredi matin le porte-parole militaire israélien Daniel Hagari lors d’une conférence de presse.
De son côté, le mouvement islamiste Hamas, au pouvoir à Gaza, accuse Israël. « Cet horrible massacre a été perpétré à l’aide d’un arsenal militaire américain dont seul l’occupant dispose », affirme son chef Ismaël Haniyeh depuis le Qatar où il est exilé.
Unanimement, la communauté internationale a condamné cette attaque. Le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a décrété un deuil national de trois jours dans les territoires palestiniens, qualifiant l’explosion de « massacre ». De nombreuses mobilisations ont lieu ce mercredi matin en protestation, notamment à Tunis où des milliers de manifestants se sont massés devant l’ambassade de France.
L’enclave gazaouie est assiégée depuis dix jours par l’armée israélienne suite aux attaques sans précédent du groupe islamiste palestinien du Hamas, le 7 octobre, qui ont causé la mort de 1400 Israéliens. 21 Français ont été tués dans ces attaques qualifiées d’historiques de par leur ampleur et leur mode opératoire. Onze autres sont toujours portés disparus, probablement retenus en otage par le groupe terroriste.
Côté palestinien, 3000 personnes sont décédées depuis le début de la guerre, combattants et civils compris, et près de 10 000 ont été blessées.
Depuis le début de la contre-offensive israélienne, plus d’un million de personnes ont fui la bande de Gaza, selon l’ONU, alors que l’armée israélienne prépare une incursion terrestre de l’enclave qui risque de faire grossir un peu plus le nombre de victimes collatérales.
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