À l’occasion d’une conférence de presse vendredi 6 octobre, le collectif Apachi, qui milite pour le désenclavement de la Guyane, a annoncé avoir déposé un recours contre l’Etat pour lui demander d’inscrire au budget de la Nation le désenclavement des communes de Guyane non reliées par un réseau routier.
Ce recours s’inscrit dans le contexte de la liquidation d’Air Guyane et de l’arrêt de la desserte aérienne des communes de l’Intérieur.
Dans un courrier adressé à la Première ministre Elisabeth Borne et au ministre des Transports Clément Beaune, les citoyens du collectif, épaulés par l’avocat et ancien directeur de l’aéroport Félix-Eboué, Olivier Taoumi, demandent à l’Etat de « garantir un traitement égal entre les citoyens des communes de l’intérieur enclavées et les citoyens habitant les autres communes de Guyane« .
Ils exigent également « le respect du principe d’égalité de traitement entre les collectivités locales et la continuité territoriale » et d’assurer « l’effectivité de la liberté d’aller et venir des personnes entre les communes de l’intérieur de la Guyane enclavées et les autres parties du territoire« , garantis par des décisions du Conseil constitutionnel et du Conseil d’Etat.
Pour le collectif Apachi, « le principe constitutionnel d’égalité entre les citoyens comme entre les collectivités territoriales, la liberté constitutionnelle fondamentale d’aller et venir consacrés par le juge constitutionnel comme administratif sont méconnus en Guyane pour 14% de la population et la moitié du territoire. Le principe législatif de continuité territoriale est également méconnu en Guyane« .
Le bassin de vie des communes de Maripasoula, Grand-Santi, Papaïchton, Camopi, Saül et Saint-Elie « regroupe environ 40 000 habitants » précise le recours du collectif Apachi.
Les requérants laissent un délai de droit commun de deux mois à la Première ministre et au ministre des Transports pour répondre à ce courrier et inscrire au budget de l’Etat le désenclavement des communes de l’Intérieur. Sans réponse dans ce délai, Olivier Taoumi précise qu’il est mandaté par l’association Collectif Apachi « pour saisir le Tribunal administratif territorialement compétent« .
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