Décédé la semaine dernière alors qu’il vivait dans la clandestinité pour fuir une condamnation définitive à 20 ans de prison en 2023, l’ex-président du Suriname, Desiré Bouterse, est mort d’une grave insuffisance hépatique due à son alcoolisme.
Selon l’AFP, qui cite le parquet de Paramaribo et le rapport d’autopsie, la cause du décès est « une complication d’une insuffisance hépatique due à une grave fibrose hépatique provoquée par une consommation chronique d’alcool« .
Alors qu’une enquête a été ouverte, les autorités surinamaises cherchent désormais à déterminer des complicités lors de la cavale de l’ancien chef d’Etat, l’emplacement de sa cachette et les conditions dans lesquelles le corps a été transféré à son domicile de Paramaribo.
En décembre 2023, Desi Bouterse avait été condamné en appel à 20 ans de prison pour des exécutions d’avocats, de journalistes, d’hommes d’affaires et de militaires emprisonnés en décembre 1982. Depuis, il se cachait.
L’ex-homme fort du Suriname était arrivé au pouvoir à l’âge de 34 ans à la suite d’un coup d’Etat en 1980, alors qu’il était sergent-major dans l’armée. Après s’être retiré en 1987 sous la pression internationale, il était revenu au pouvoir en 1990 à la suite d’un second coup d’Etat, cette fois sans effusion de sang. « Desi » Bouterse avait quitté ses fonctions un an plus tard, avant de revenir à la tête de la République surinamaise, de 2010 à 2020, en étant élu président démocratiquement à deux reprises.
Photo : l’ex-président controversé du Suriname, Desi Bouterse, est décédé le 24 décembre © Parbode
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