« Mayotte est aujourd’hui sous le feu des projecteurs, le ministre de l’intérieur y ayant annoncé une réforme radicale qui cherche avant tout à marquer les esprits : le droit du sang pour remplacer le droit du sol. Il s’agit là d’une mesure d’annonce qui ne brillera que par le nombre de brèves, d’éditos et de communiqués de presse qu’elle suscitera, mais aucunement par son efficacité » a réagi par voie de presse le député Davy Rimane, président de la délégation aux Outre-mer de l’Assemblée nationale.
Le député de la seconde circonscription de Guyane a qualifié de « tapageuse » l’annonce du ministre de l’Intérieur et des Outre-mer Gérald Darmanin lors de son déplacement officiel dimanche 11 février à Mayotte, 101e département français, en compagnie de Marie Guévenoux, la nouvelle ministre déléguée chargée des Outre-mer. «Il ne sera plus possible de devenir français si on n’est pas soi-même enfant de parents français » avait déclaré Gérald Darmanin à l’AFP.
« Mayotte est de longue date un laboratoire pour la politique migratoire française et le droit du sol y est amputé depuis déjà plusieurs années. Cela n’a pas empêché au territoire de faire face à une crise migratoire d’ampleur » estime Davy Rimane.
« L’avantage d’une telle annonce, qui contribue encore une fois à faire la courte-échelle aux idées racistes et xénophobes de la droite extrême et de l’extrême droite, réside dans ses coûts-bénéfices : un coût financier inexistant pour un bénéfice médiatique très élevé » déplore le député Rimane.
« L’État cherche ainsi, assez lâchement il faut le dire, à faire peser sur les épaules des migrants la responsabilité de ses propres échecs : pénurie d’eau, insécurité, services publics en berne » critique le député Rimane.
L’éventuelle suppression du droit du sol à Mayotte afin de lutter contre l’immigration illégale, qui devra s’inscrire dans un projet de révision de la Constitution, est très commentée par tous les partis politiques dont Les Républicains (LR), favorable à l’extension de cette mesure à d’autres territoires de la République, dont la Guyane.
Hier, jeudi 15 février, le président du Sénat Gérard Larcher (LR) a suggéré de « ne pas limiter le débat à Mayotte » avant d’évoquer les cas de « la Guyane » et « Saint-Martin«
Photo de Une : Davy Rimane, président de la délégation aux Outre-mer de l’Assemblée nationale © LCP
1 commentaires
Ah ah Rimane nous parle de démagogie ?
« Cela n’a pas empêché au territoire de faire face à une crise migratoire d’ampleur » estime Davy Rimane. »
Ben si monsieur, la suppression du droit du sol permettra dorénavant d’expulser les clandestins. Démagogue va.