Les Argentins ont voté, dimanche, au premier tour de leur élection présidentielle et pour élire la moitié des députés. Une élection suprême qui se déroule dans un contexte d’inflation record dans le pays, parmi les plus élevées au monde : 138% sur un an.
Dans cette atmosphère, deux économistes, aux styles diamétralement différents, ont été qualifiés par les urnes au second tour selon des résultats officiels partiels. Il s’agit du ministre sortant de l’Économie, Sergio Massa (centre gauche), et de l’économiste ultralibéral « antisystème » Javier Milei. Ils disputeront le second tour de la présidentielle le 19 novembre.
La candidate de la coalition de centre droit, l’ex-ministre de la sécurité Patricia Bullrich (67 ans), est la grande perdante de ce premier tour.
Sergio Massa, 51 ans, candidat du bloc gouvernemental, est arrivé en tête avec 36,7% des voix. Mais ce premier tour a surtout entériné la percée de Javier Milei, 53 ans, à 30%, qui confirme son ascension depuis son irruption sur la scène politique il y a deux ans.
Ultralibéral et populiste, Javier Milei se définit comme un « anarcho-capitaliste » qui veut réduire fortement le poids de l’Etat. Admirateur de Donald Trump et de Jair Bolsonaro, climato-sceptique, il était polémiste sur les plateaux télé en 2021 avant de se lancer en politique. Depuis, il suit un fil rouge dégagiste contre ce qu’il appelle la « caste parasite« , à savoir les péronistes (centre gauche) et les libéraux, les deux familles politiques qui se succèdent au pouvoir depuis vingt ans.
Rarement, selon plusieurs observateurs, un scrutin aura été aussi incertain pour l’Argentine, troisième économie d’Amérique latine, depuis le retour de la démocratie il y a quarante ans.
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