Engagée depuis lundi dans une grève au préavis illimité, une intersyndicale de l’Education nationale, militant pour un plan de rattrapage pour le territoire, a signé un protocole de fin de grève avec le rectorat ce mercredi à l’issue d’une rencontre avec les autorités académiques.
Ce protocole d’accord comporte dix points, validés par les six organisations syndicales à l’initiative de ce mouvement et le recteur (sur le départ) Philippe Dulbecco.
Les avancées concerne le recrutement et la formation des intervenants en langue maternelle (ILMs) dans les écoles « où le besoin est avéré« , la création d’un groupe de travail sur la didactique en contextualisation des enseignements « avec un contrôle scientifique adaptée à cette ambition« , l’optimisation de la gestion des contractuels à travers la création d’une organisation dédiée au sein du rectorat, le lancement des travaux avec le ministère et le Cnous afin de créer un Centre régional des oeuvres universitaires et scolaires (Crous) de plein exercice en Guyane, le soutien à l’université de Guyane pour développer son offre de formations sur Cayenne et Saint-Laurent, un engagement pour l’émergence d’établissements à taille humaine ne dépassant pas un certain seuil d’élèves ou encore la rédaction d’une circulaire académique pour la rentrée 2026 définissant les « cibles » à atteindre en termes d’effectifs par classe, de répartition des emplois entre personnels titulaires et contractuels et de réduction des inégalités d’accès à l’éducation.
Le rectorat s’engage par ailleurs à doter les quatre établissements qui vont ouvrir à la rentrée 2025 des postes de vie scolaire, de travailleurs sociaux et de santé non encore financés et à ouvrir des classes supplémentaires partout où les effectifs arrêtés pour la préparation de la rentrée dépasseront les prévisions. Un point néanmoins jugé « insuffisant » par l’intersyndicale qui demandait des créations de postes massives pour la rentrée 2025. Malgré ce « désaccord majeur » souligne l’intersyndicale, la fin du mouvement de grève a été décidée ce mercredi, l’essentiel des revendications des grévistes ayant été satisfaites.
En effet, l’accord avec le rectorat a été précédé d’un contrat d’engagements, acté mardi entre l’intersyndicale et la Collectivité territoriale de Guyane, pour la construction de nouveaux établissements scolaires dans le 2nd degré. Cet accord comprend la construction du lycée de Matoury, inscrit dans la précédente programmation, et de 11 nouveaux établissements mis en chantier d’ici 2028.
Dans le cadre de son mouvement de grève, l’intersyndicale a également rencontré l’Association des maires de Guyane mardi 18 mars. Selon les syndicats, le président de l’AMG « partage le constat sur l’état du bâti scolaire dans le 1er degré et les moyens alloués : des écoles doivent être rénovées, des constructions doivent être programmées« . L’organisation rapide d’une réunion associant les élus de Guyane (maire, CTG, parlementaires) et l’intersyndicale afin d’initier l’élaboration d’une plateforme d’objectifs pour obtenir les moyens nécessaires à la mise en oeuvre du plan de rattrapage pour l’éducation en Guyane a été validée.
Photo : dans le cadre de la grève initiée lundi par six syndicats de l’éducation, le rectorat a notamment été bloqué toute la journée de mardi © Guyaweb
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