Vendredi 17 Janvier

Perpétuité requise pour trois des quatre braqueurs, les avocats contestent

Dans de longues réquisitions devant la Cour d’assises, la représentante du ministère public Caroline Tharot a requis la réclusion criminelle à perpétuité pour Clint Gobin, Akim  Pompey et Simon Whitmark et une interdiction définitive du territoire ainsi que 18 ans de prison pour Dason Jupiter et une interdiction définitive du territoire également.

Le 4 juillet 2021, ils avaient réalisé des braquages de rue avant de rééditer le 8 juillet.

18 ans c’est trop a indiqué Me Emile Tshefu pour Dason Jupiter (qui avait donné un autre nom et un autre prénom Deson Guita, au départ aux enquêteurs) qui a 30 ans aujourd’hui (né fin 1994). Il avait donné un âge de mineur de 15 ans au moment des faits !

Il tente d’imager le type à moto qui crie « crevettes, crevettes »à Rémire, Jupiter lui aurait fait « de mauvaises rencontres ».

Me Safia Benhamida conteste la « tentative d’homicide » sur policier pour son client Clint Gobin qui a une cicatrice sur le devant du visage jusqu’à la lèvre car selon elle « il n’y a qu’un tir «  qui au départ vient se loger dans le véhicule. Son client de bientôt 38 ans ne peut pas avoir tiré selon elle.

Me Pigneira juge un peu léger « les nationalistes guyanais qui hier ont plaidé pour une justice expéditive ». Il conteste également la « tentative d’homicide sur policier » reprochée à Alex Pompey, 30 ans.

Il se rappelle de sa première rencontre avec son client en garde à vue « yeux exorbités, habits délabrés, savates (et une dent de moins en bas). Il était SDF. Maintenant, il est mieux ».

Dans une plaidoirie assez courte, montrant son client du doigt à plusieurs reprises Me M’Pika a appelé à choisir « un chemin de l’espérance » et de ne « pas succomber au cri social : sanctionnez » et d’encourager les jurés à faire preuve de « pondération ».

Whitmark Simon, c’est lui, avait également tenté de se faire passer pour mineur au moment des faits mais l’examen osseux révélait un âge minimum de 19 ans.

Les policiers : le Guyanais Patrice Sabino et l’originaire de Paris resté en Guyane, Pascal Giraud ont assisté aux 5 jours de procès d’assises.

A la sortie de la salle d’audience, Pascal Giraud qui était à un an de la retraite au moment des faits et qui n’a pas remis l’uniforme confie : « Patrice a eu une chance extraordinaire. Une balle est passée à 2cm de lui. Deux balles ont été se logés dans une école. Avec son fusil à pompe, Pompey semblait le chercher… »

La Cour est partie délibérer…

FF

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