Le collectif guyanais Free Palestine organise ce mardi une mobilisation, à 18h30 devant la préfecture, pour protester « contre les atrocités à Rafah« , ville du Sud de la bande de Gaza où se concentrent, après sept mois de guerre, les combats entre l’armée israélienne et le Hamas palestinien.
Dimanche, un camp de déplacés installé près de cette grande ville frontalière avec l’Egypte a été touché par un bombardement israélien, faisant 45 victimes et 249 blessés. Le collectif Free Palestine se dit « bouleversé par cet énième massacre délibéré sur des populations civiles démunies » et « scandalisé par le refus assumé et coupable du gouvernement israélien de respecter le droit international fraîchement édicté par la CIJ la semaine dernière ordonnant l’arrêt de toute action militaire sur Rafah« .
Ce drame a été rapidement suivi d’un regain inquiétant de tensions à la frontière avec l’Egypte : lundi, des échanges de feu entre soldats israéliens et égyptiens près du poste-frontière de Rafah ont fait un mort côté égyptien.
Le collectif n’est pas le seul à s’indigner de cette nouvelle bavure de l’armée israélienne – en avril, sept travailleurs humanitaires avaient déjà été tués à Gaza dans un bombardement israélien – qualifiée « d’accident tragique » par le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou. Ce bombardement a généré une vague internationale de condamnations. Simultanément, ce mardi, l’Espagne, l’Irlande et la Norvège ont officiellement reconnu l’existence de l’Etat de Palestine. « Une nécessité » pour « parvenir à la paix » entre Israéliens et Palestiniens a souligné dans une courte déclaration le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez.
Alors que les bombardements israéliens se poursuivaient mardi sur Rafah où s’entassent plus d’un million de Palestiniens, l’ONU a demandé une enquête « complète et transparente » sur cette frappe aérienne et convoqué une réunion d’urgence de son Conseil de sécurité sur la situation dans ce secteur de Gaza.
Les « horreurs doivent cesser » a exhorté lundi le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, alors que l’opinion internationale est unanime pour condamner ces opérations visant des civils. En Guyane, le collectif invite « toutes les personnes touchées par la tragédie palestinienne à se rassembler » ce mardi à 18h30 à Cayenne, devant la préfecture.
Photo : les frappes israéliennes, dimanche, sur un camp de réfugiés de Rafah ont fait 45 morts et 249 blessés © Unwra
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