Valérie Robin Azevedo analyse sur The Conversation la manière dont « la destitution en décembre dernier du président péruvien Pedro Castillo a encore aggravé la crise politique et la fracture entre Lima et les provinces pauvres du sud du pays ».
« C’est un record mondial : le Pérou compte désormais trois anciens présidents incarcérés. Alejandro Toledo (2001-2006), qui vient d’être extradé depuis les États-Unis vers Lima où il sera jugé pour corruption, a rejoint derrière les barreaux deux autres anciens chefs de l’État : Alberto Fujimori (1990-2000), condamné en 2009 à 25 ans de prison pour crimes contre l’humanité, et le dernier président en date à avoir été élu, Pedro Castillo (2021-2022). La destitution et l’arrestation de ce dernier en décembre 2022 avaient été suivies de manifestations massives de ses partisans, majoritairement issus des communautés dites indigènes (environ un quart des 33 millions d’habitants du pays). Ce mouvement fut réprimé dans la plus grande violence. Si aujourd’hui un calme relatif semble revenu, le Pérou n’en demeure pas moins plongé dans une crise profonde dont on peine à discerner la fin ».
Miné par les inégalités et la corruption, le Pérou enlisé dans une crise profonde, une analyse de Valérie Robin Azevedo, professeure d’anthropologie sociale à l’Université Paris Cité, à lire sur The Conversation.
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