Dans un communiqué de presse, le principal syndicat de l’enseignement du 2nd degré en Guyane, le Syndicat des Enseignants de l’Unsa Guyane, alerte sur la « multiplication des débrayages au sein de nos établissements scolaires en raison de problèmes de travaux non réalisés » depuis le début de la rentrée scolaire.
Ces débrayages sont pour le SE-Unsa symptomatiques des « difficultés à accueillir les élèves et les personnels dans des conditions de sécurité règlementaires« . Pour n’en citer que quelques-uns, les enseignants du collège Lise-Ophion (Matoury) exercent par exemple leur droit de retrait depuis le 4 septembre pour dénoncer l’état de l’installation électrique de l’établissement, hors d’usage et dangereuse et qui était censée être réparée durant les grandes vacances.
La rentrée devrait s’y effectuer le lundi 18 septembre. Idem au lycée du Larivot, où le proviseur, en concertation avec le rectorat, a décidé la semaine dernière d’une fermeture administrative de l’établissement car « de nombreux points rendent l’accueil des élèves difficile« . Les cours y reprendront le 18 septembre et cette semaine supplémentaire devrait également permettre « un nettoyage complet du site« , ce qui visiblement n’a pas été fait avant la rentrée.
« Les écoles de Guyane sont censées être des espaces avenants où les élèves peuvent s’épanouir et apprendre dans des conditions optimales. Cependant, la réalité à laquelle nous sommes confrontés est bien éloignée des normes sécuritaires. Les retards dans les travaux de rénovation et d’entretien ont atteint un niveau inacceptable voire dangereux, créant un environnement d’apprentissage peu propice à la réussite des élèves et nocif au bien-être des personnels » déplore le SE-Unsa, qui exige « un état des lieux complet de tous les établissements scolaires en difficulté de l’Académie, accompagné d’un calendrier précis des travaux nécessaires pour les remettre en état » et la mise en place d’une « commission de suivi des travaux« .
Cette tâche incombe pour le second degré à la Collectivité territoriale de Guyane (CTG), propriétaire des murs et chargée de l’équipement des 49 établissements scolaires – collèges et lycées – sous sa responsabilité, les écoles élémentaires étant à la charge des mairies. Invitée du plateau de Guyane la 1ère vendredi dernier 8 septembre, l’élue de la CTG en charge des infrastructures scolaires, Annie Robinson-Chocho, a eu toutes les peines du monde à justifier cette impréparation et elle est depuis raillée sur les réseaux sociaux.
Mais pour le SE-Unsa, l’heure n’est pas à la plaisanterie et à l’amateurisme car « l’avenir de notre jeunesse est en jeu. Nous exhortons les autorités compétentes à prendre des mesures immédiates pour résoudre cette crise » conclut le syndicat.
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