Une exposition en ligne à voir sur le site du musée numérique Criminocorpus
« Portage en ligne de l’étude rédigée par Arnauld Heuret », maître de conférences en Géologie à l’Université de Guyane et spécialiste de l’histoire du bagne colonial de Guyane, cette exposition « confronte pour la première fois données d’archives et observations de terrain pour retracer l’histoire du développement de la colonie pénitentiaire dans son ensemble et l’histoire particulière des différents camps forestiers du Maroni » indique Criminocorpus, musée numérique dédié à l’histoire de la justice, des crimes et des peines.
« La loi du 30 mai 1854 sur l’exécution de la peine des travaux forcés a entraîné l’envoi en Guyane de milliers de « transportés ». Les convois se succédant, la décision fut prise de créer une colonie pénitentiaire isolée du reste du territoire. L’emplacement, situé sur la rive droite du fleuve Maroni, est investi en 1857. Saint-Laurent-du-Maroni est ainsi fondé sur la frontière ouest d’un vaste territoire encore quasi vierge de toute entreprise de colonisation. La « colonie agricole pénitentiaire du Maroni » se développe et s’organise peu à peu autour du camp central de Saint-Laurent, grâce à une myriade de camps annexes, plus ou moins pérennes, dispersés sur tout le territoire, en plein cœur de la forêt. À partir de ces points avancés de la colonisation, dans des conditions de vie souvent extrêmes, les forçats aménagent le territoire pénitentiaire, l’équipant de routes, voies ferrées et ponts. Ils exploitent également la forêt et cultivent la terre. Pour l’Administration Pénitentiaire, ces camps permettent aussi d’isoler les indésirables et de surveiller les frontières de son domaine. Les camps annexes ont ainsi été la principale cheville ouvrière du développement du territoire pénitentiaire du Maroni. La géographie actuelle du nord-ouest de la Guyane est encore marquée par l’héritage des camps annexes du Maroni ».
Les camps annexes de la colonie pénitentiaire du Maroni, une exposition en ligne à voir sur le site du musée numérique Criminocorpus.
Laisser un commentaire
Vous devez être connecté pour ajouter un commentaire.