Les résultats de la session locale du concours de professeur des écoles sont tombés et ils sont « inquiétants » voire « alarmants » indique ce mercredi le syndicat majoritaire dans le premier degré, le SE-Unsa.
Par voie de communiqué, le syndicat indique que « 75% des postes restent vacants » à l’issue du concours, « une situation bien pire que l’an passé« . Selon l’Unsa, ces chiffres témoignent « d’une crise profonde dans le recrutement des enseignants, mettant en péril la continuité du service public de l’éducation dans notre région« .
Face à ce constat préoccupant et redondant, le syndicat réclame « avec force la mise en place d’une véritable politique de recrutement en Guyane. Il est impératif d’accompagner nos lycéens dès l’obtention du baccalauréat vers les métiers de l’éducation« , propose-t-il comme mesure concrète afin de remédier à une crise des vocations qui ne touche pas seulement la Guyane.
Dans l’ensemble des académies (hors Mayotte), sur 7917 postes offerts aux concours externes de professeurs des écoles, seulement 6813 ont été pourvus cette année, soit un trou de 1104 postes. Les académies de Créteil, Versailles et de Guyane sont les trois plus touchées par la pénurie de professeurs de primaire. D’ores et déjà, la rentrée 2024, qui aura lieu dans près de trois mois, s’annonce compliquée.
« La situation est inacceptable » souligne le SE-Unsa. « Nous en appelons à la responsabilité des pouvoirs publics pour qu’ils prennent les décisions nécessaires afin de remédier à cette situation critique. La Guyane mérite une éducation à la hauteur de ses aspirations et de ses besoins« , conclut le syndicat.
Conscient des difficultés de recrutement dans l’enseignement, le chef de l’Etat a annoncé en avril une réforme du concours de professeur des écoles, visant notamment à le rendre accessible dès la licence et non plus à Bac+5 comme aujourd’hui. La masterisation du concours mise en place en 2010 serait l’une des raisons de la crise actuelle des vocations d’un métier d’enseignant devenu de moins en moins attractif.
Photo : d’après le syndicat SE-Unsa, 75% des postes de Guyane restent vacants à l’issue du CRPE, le concours externe de professeur des écoles. L’académie est l’une des plus touchées en France par la pénurie d’enseignant du premier degré © Guyaweb
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