Ce mercredi, l’entrée du port de Dégrad-des-Cannes est toujours occupée par des grévistes qui protestent contre la réforme des retraites. Leur mouvement, commencé mardi 7 mars à 4 heures, s’est poursuivi toute la journée d’hier et cette nuit.
Ce matin, ils étaient encore des dizaines de grévistes à poursuivre la protestation contre le projet du gouvernement en empêchant tout conteneur d’entrer ou de sortir de l’unique voie d’accès de ces derniers en Guyane. Dans le reste du pays, les ports majeurs de Marseille, Le Havre et Brest sont également bloqués.
Hier, l’intersyndicale FO, UTG, CFE-CGC, CFDT, CFTC, Unsa, FSU, Sud Solidaires avait annoncé vouloir bloquer Dégrad-des-Cannes jusqu’à ce mercredi midi. Ce matin, l’un de ses membres, Gilles Beaudi, secrétaire général adjoint de l’UTG, nous a expliqué qu’une assemblée générale (AG) est organisée et décidera de la poursuite du mouvement « que nous n’excluons pas de continuer. Ce sera aux gens présents sur le piquet de grève d’en décider. »
Contacté, le Grand Port Maritime nous a indiqué attendre cette AG avant toute prise de position et confirmé qu’aucune manutention n’est réalisable actuellement sur le port où un navire de l’armateur CMA-CGM est arrivé mardi matin et n’a toujours pas pu entamer son débarquement.
« Ce navire doit décharger un peu plus de 500 conteneurs de biens » nous précise Jean-Philippe Thenoze, directeur général de la CMA-CGM Guyane qui concède des conséquences financières « importantes tant que le navire est immobilisé à quai ».
Pour le représentant de l’armateur, « les manifestants se sont trompés de cible. En bloquant le port, ce n’est pas l’Etat qui souffre mais les Guyanais qui risquent la pénurie dans les magasins car 90% des produits de consommation proviennent du port ».
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