Alertée par plusieurs associations, la Défenseure des droits Claire Hédon a annoncé l’ouverture d’une enquête sur les risques « d’atteintes aux droits et libertés et sur d’éventuelles situations de discrimination » en lien avec la préparation des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 qui se tiendront du 26 juillet au 11 août à Paris et dans plusieurs régions de France.
Néanmoins, c’est notamment la gestion des foules dans la capitale, vitrine des Jeux, qui est au coeur des préoccupations de la Défenseure des droits, autorité administrative indépendante chargée de défendre les droits et libertés, en particulier celles des usagers des services publics.
« Au fur et à mesure de la mise en place des mesures visant à assurer la sauvegarde de l’ordre public lors de cet évènement exceptionnel, le Défenseure des droits pourra ainsi mener une enquête indépendante, impartiale et dans le respect du principe du contradictoire, sur les risques susceptibles de résulter notamment« , indique l’institution par voie de communiqué.
Ainsi, la Défenseure des droits va se pencher sur de possibles restrictions de la liberté d’aller et venir dans les zones environnant les épreuves olympiques et paralympiques. À Paris, où des millions de touristes sont attendus, les habitants devront obligatoirement se munir d’un passe olympique avec QR code pour circuler, calqué sur le modèle du « passe sanitaire » usité durant la crise Covid-19. Mais la mise en œuvre de « traitements algorithmiques des images collectées au moyen de systèmes de vidéo protection et de caméras installées sur les aéronefs et des actions entreprises en conséquence » est notamment dans le viseur de la Défenseure des droits.
Idem pour l’éviction de l’espace public de personnes jugées « indésirables » en amont des Jeux ; sur l’orientation des personnes sans-abri vivant à Paris vers des sas d’accueil temporaires régionaux ; et sur la « mise en œuvre des orientations du Centre régional des œuvres universitaires et scolaires (Crous) de Paris en termes de droit d’occupation des logements en résidence universitaire« . Une situation qualifiée de « nettoyage social » par l’association Médecins du monde.
Photo : les anneaux olympiques devant la Tour Eiffel en 2017 lors de la candidature de Paris pour l’organisation des JO de 2024 © Rawpixel
Laisser un commentaire
Vous devez être connecté pour ajouter un commentaire.