Jeudi 12 Decembre

Guyane Nature Environnement dénonce un nouveau blocage institutionnel des miniers

Guyane Nature Environnement dénonce un nouveau blocage institutionnel des miniers

L’association de défense de l’environnement, Guyane Nature Environnement (GNE), dénonce dans un communiqué une nouvelle action de blocage de la Fédération des opérateurs miniers de Guyane (FedomG).

Après être intervenus physiquement en bloquant la direction du travail (Dieccte) le 30 octobre, puis l’Office national des forêts le 18 novembre pour protester contre des mesures prises qui empêchent l’installation de mines sur certaines zones, notamment d’intérêt écologique, les exploitants miniers ont fait irruption le 28 novembre au conseil d’administration de l’Office de l’eau.

Sans y être invités, plusieurs membres de la FedomG ont fait pression pour empêcher l’augmentation d’une redevance pour pollution non-domestique sur l’eau, validée en conseil d’administration le 23 octobre et au sein de l’Assemblée plénière du Comité de l’eau et de la biodiversité, le 13 novembre.

L’Office de l’eau avait en effet décidé d’augmenter la contribution des professionnels sur la redevance pour pollution non domestique, au nom du principe pollueur-payeur et pour ne pas faire supporter davantage cette taxe sur les ménages guyanais qui endossent 80% des redevances perçues par l’Office pour son fonctionnement, quand les professionnels ne contribuent qu’à hauteur de 20%.

Opposés à cette hausse fiscale, des membres de la FedomG « ont imposé leur présence et bloqué le processus de la réunion pendant près d’une heure pour contester cette augmentation de la redevance qui impacterait leur activité« , précise Guyane Nature Environnement, condamnant « ces agissements qui bloquent le processus de délibération d’une institution publique« .

Les miniers ont finalement eu gain de cause en obtenant le report de la mise en application de cette décision de l’Office de l’eau, pourtant annoncée depuis près d’un an. Un mauvais signal pour la préservation de l’environnement selon GNE, pour qui le secteur minier « doit contribuer financièrement au développement de la Guyane en payant des taxes et ne plus seulement enrichir quelques chefs d’entreprises sur le dos de la Guyane et de la santé de ses habitants« .

Selon l’association, qui s’appuie dans son argumentaire sur plusieurs rapports notamment de l’ONF, la mine légale est l’un des secteurs les plus polluants du territoire, générant « chaque année la déforestation de 503 hectares de forêt amazonienne« . Le secteur aurifère légal, qui exploite essentiellement en alluvionnaire, est également « aux côtés de l’orpaillage illégal » la principale cause de dégradation des masses d’eau en « détruisant annuellement 35 km de cours d’eau en moyenne ».

Par ailleurs, citant le rapport Deloitte de 2018 commandé par le WWF, « le secteur minier, sur 36 secteurs étudiés en Guyane, est décrit comme étant le moins contributif à l’économie guyanaise, loin derrière l’agriculture, le tourisme, la pêche, le secteur de l’audiovisuel » rappelle Guyane Nature Environnement.

Photo : selon Guyane Nature Environnement, le secteur aurifère légal génère chaque année la déforestation de 503 hectares de forêt © Archives Guyaweb

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