Après le choc de l’attaque massive, samedi 7 octobre, par des centaines de combattants du groupe islamiste palestinien Hamas, Israël fait aujourd’hui le siège de la bande de Gaza.
Cette bande de 365km2, où deux millions de personnes s’entassent, est pilonnée sans discontinuité par des raids israéliens. Un siège « total » comme annoncé lundi par le ministre israélien de la Défense, qui va à l’encontre du droit international humanitaire a rappelé le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme mardi 10 octobre.
« Toute restriction à la circulation des personnes et des biens visant à mettre en œuvre un siège doit être justifiée par des nécessités militaires, sinon elle peut constituer une punition collective » a rappelé l’ONU, alors que 260 000 personnes sont déjà déplacées au sein de la bande de Gaza, contraintes de fuir leur domicile.
Le ministère de la Santé de la bande de Gaza a déclaré, mercredi 11 octobre, que les attaques israéliennes avaient tué 1 055 Palestiniens et en avaient blessé 5 184.
En réponse, la représentation israélienne auprès des Nations Unies à Genève (Suisse) a expliqué que le siège fait suite au « massacre sans précédent d’innocents Israéliens, et Israël a parfaitement le droit de se défendre contre une telle brutalité ». Elle déplore aussi que le Haut-Commissaire ne qualifie pas les récentes attaques du Hamas de « terrorisme ».
D’après le porte-parole de l’armée israélienne, au 11 octobre, plus de 1 200 personnes ont été tuées en Israël, dont au moins 169 soldats, et il y a 2 700 blessées. Plusieurs massacres ont été perpétrés contre des civils dans des kibboutz ou lors d’une rave-party où plus de 200 jeunes ont été assassinés samedi.
Il aura fallu quatre jours à l’armée israélienne, considérée comme l’une des plus modernes du monde, pour reprendre l’ensemble de ses territoires infiltrés par des combattants du Hamas suite à cette attaque sans précédent menée par les airs, la mer et la terre.
Ce mercredi, c’est toute la région qui risque de s’embraser puisqu’Israël annonce avoir riposté, depuis le plateau du Golan qu’elle occupe, à des tirs en provenance de Syrie. Idem à la frontière avec le Liban où l’armée israélienne affirme avoir répondu à des tirs de roquettes du Hezbollah libanais, le mouvement islamiste chiite soutenu par l’Iran et ennemi héréditaire d’Israël.
Laisser un commentaire
Vous devez être connecté pour ajouter un commentaire.