Une conférence sur la circulation des écoliers brésiliens entre les berges de l’Oyapock ce vendredi 2 décembre à 18h à Cayenne.
Elle sera donnée par Silvia Lopes da Silva Macedo, maîtresse de conférences en Sciences de l’Education à l’Institut National Supérieur du Professorat et de l’Education de Guyane.
« Tous les jours près de 200 enfants traversent en pirogue la frontière entre le Brésil et la Guyane pour aller à l’école. Locuteurs du portugais, mais également du palikur, du kréol, entre autres langues, leur scolarisation se passe en français, dans les écoles de Saint-Georges.
La circulation de ce public scolaire, ainsi que celle des enseignants français qui habitent le côté brésilien, nous permettent de réfléchir sur les formes d’occupation et les stratégies des populations dans ces zones frontières.
Si la ville de Saint Georges de l’Oyapock a cessé d’être « enclavée » avec le goudronnage de la route N2 et la construction du pont binational, la ville d’Oiapoque est encore périphérique par rapport aux centres économiques et de pouvoir brésiliens. Ce statut périphérique – bien que relatif – a contribué à la construction de ce « bassin de vie », de cet espace où la frontière disparaît sous les liens créés par les réseaux de parenté et par la circulation historique des personnes entre les deux rives.
Curieusement, la frontière entre les deux pays réapparaît avec la construction du pont binational – un ouvrage dont le projet était d’unir et catalyser la collaboration entre le Brésil et la Guyane. Le contrôle et la bureaucratisation de la circulation deviennent plus fréquents, faisant (ré)apparaître cette ligne frontière entre les villes, leurs citoyens et les pays. « Le pont a créé la frontière », a affirmé un parent d’élève lors d’un entretien.
Dans cette communication nous explorerons cette zone frontière à partir du point de vue de cette circulation scolaire. Nous chercherons à comprendre les raisons, les stratégies et les évolutions historiques de cette circulation dans une frontière qui, de manière cyclique, disparaît et réapparaît dans le temps ».
Et le pont créa la frontière. La circulation des écoliers brésiliens entre les berges de l’Oyapock, une conférence de Silvia Lopes da Silva Macedo vendredi 2 décembre à 18h sur le campus de l’Université de Guyane (salle F108) à Cayenne (entrée libre).
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