Les présidents du Guyana et du Venezuela se sont vus en face à face ce jeudi.
Cette rencontre a eu lieu à Saint-Vincent-et-les-Grenadines dont le Premier ministre exerce actuellement la présidence de la Communauté des États latino-américains et caribéens (CELAC) et elle s’est faite également sous les auspices de la Communauté caribéenne (CARICOM) dont le siège se trouve au Guyana et de l’ONU dont des observateurs étaient présents.
La rencontre entre le président guyanien Irfaan Ali et son homologue vénézuélien Nicolás Maduro a été organisée grâce à la médiation du Brésil, inquiet des possibles répercussions régionales de la crise liée à la réactivation des revendications du Venezuela sur la région de l’Essequibo qui couvre 70% de la superficie du Guyana.
Irfaan Ali et Nicolás Maduro sont convenus d’écarter toute menace et tout recours à la force dans le différend qui oppose leurs deux pays à propos de cette région riche en pétrole et en minerais, incluse dans le territoire du Guyana depuis son indépendance en 1966 mais revendiquée de longue date par le Venezuela.
Leur rencontre a permis de faire baisser la tension après deux semaines au cours desquelles l’éventualité d’un conflit armé a été envisagée mais chacun est resté campé sur ses positions concernant le fond du litige, en cours d’examen par la Cour internationale de justice dont Caracas ne reconnaît pas la légitimité dans ce cas précis.
S’engageant à ne pas intensifier le conflit et à éviter tout incident à leurs frontières, les deux chefs d’État ont accepté de prolonger la médiation de la CARICOM, de la CELAC et de l’ONU et ils ont accepté le principe d’une nouvelle rencontre qui devrait être organisée d’ici trois mois et se tenir au Brésil.
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