Le chef coutumier du village kali’na Kuwano près de Kourou a été nommé samedi soir président du Grand conseil coutumier pour les trois prochaines années. Il succède, présidence tournante oblige, au capitaine bushinengué Bruno Apouyou, en poste depuis 2022.
Eric Louis sera secondé dans sa tâche par Jean-Philippe Chambrier. L’ancien secrétaire général du Grand conseil coutumier a été désigné comme l’un des deux vice-présidents de l’organe représentatif des peuples autochtones de Guyane.
Cette élection à la présidence intervient alors que l’ensemble du bureau du Grand conseil coutumier (GCC), arrivé au terme de son premier mandat après sa création en 2018, est renouvelé.
Vendredi, six représentants des six nations amérindiennes ont été désignés par les autorités coutumières et traditionnelles pour siéger au sein du Grand conseil coutumier pour le prochain mandat 2024-2030.
Ainsi, Sylvio Van der Pijl (titulaire) et Anna Pecher (suppléante) représenteront le peuple Lokono-Arawak, Eric Louis (titulaire) et Jean-Auberic Charles (suppléant) le peuple Kali’na, Catherine Yapara (titulaire) et Fabrice Labonte (suppléant) les Parikweneh, Siméon Monerville (titulaire) et Mathias Barcarel (suppléant) le peuple Teko, Pascal Yawalou (titulaire) et Jean-Marc Zidoc (suppléant) les Wayampis et enfin Michel Aloïke (titulaire) et Aimawale Opoya (suppléant) le peuple Wayana.
Les désignations se sont poursuivies samedi avec les organismes et associations représentatifs des peuples autochtones qui ont, à leur tour, procédé aux désignations de leurs deux représentants. Ce sont ces huit membres – six représentants des peuples et deux des organisations – qui ont ensuite désigné le président du GCC et le vice-président du collège amérindien.
Le renouvellement de l’instance sera finalisé une fois le même processus effectué par les Bushinengués qui devraient, d’ici un mois, choisir leurs représentants et désigner un vice-président et le secrétaire général du Grand conseil coutumier.
Photo : Eric Louis est connu pour son engagement contre le projet Montagne d’Or et aujourd’hui contre le projet de mine de coltan Sudmine qui risque d’impacter son village © Quentin Furic
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