Un peu plus de vingt-quatre heures après des prises d’otages d’envergure de 57 gardiens et policiers dans six prisons différentes en Equateur, l’ensemble des personnes retenues par des détenus a été libéré sans heurts a annoncé vendredi 1er septembre l’administration pénitentiaire de ce pays confronté à une vague de violences sans précédent liée au crime organisé et au narcotrafic.
Sur le réseau social X (anciennement Twitter) la communication des autorités et du président Guillermo Lasso est toutefois restée laconique, tant sur les conditions de libération que sur les circonstances des prises d’otages dont la principale a apparemment eu lieu dans la prison de Cuenca, dans le sud-ouest du pays.
Autrefois considéré comme un îlot de paix en Amérique latine, l’Equateur, situé entre la Colombie et le Pérou, les deux plus gros producteurs mondiaux de cocaïne, est affecté depuis plusieurs années par une vague de violences sans précédent liée au crime organisé et au narcotrafic.
Le 24 juillet, le président Guillermo Lasso a décrété l’état d’urgence dans tout le système pénitentiaire du pays pendant soixante jours, une mesure qui permet notamment à l’Etat d’envoyer l’armée dans les prisons. L’Equateur en compte trente-six, surpeuplées, accueillant 32 200 détenus, la moitié pour trafic de drogue. Les violences entre gangs carcéraux rivaux y ont provoqué la mort de 430 détenus depuis 2021.
Début août, cette violence a atteint la sphère politique avec l’assassinat de l’un des favoris de l’élection présidentielle, le candidat centriste Fernando Villavicencio, abattu le 9 août à l’issue d’un meeting.
Ce sont finalement l’avocate Luisa González et le chef d’entreprises Daniel Noboa qui sont arrivés en tête du premier tour de l’élection présidentielle dimanche 20 août avec respectivement 33% et 24% des suffrages exprimés selon des résultats provisoires portant sur 83% des bulletins dépouillés.
Un scrutin qui s’est déroulé dans le contexte de la profonde crise sécuritaire que traverse le pays sud-américain depuis plusieurs années et à l’issue d’une campagne électorale violente et dramatique marquée par l’assassinat de plusieurs leaders politiques locaux et nationaux.
Le second tour de l’élection présidentielle se déroulera en octobre.
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