La Cour constitutionnelle de Bolivie a interdit samedi 30 décembre à l’ancien président (2006-2019) Evo Morales de se présenter à l’élection présidentielle de 2025. La décision établit que le président et le vice-président ne peuvent exercer plus de deux mandats, de manière continue ou discontinue, et elle annule une autre décision adoptée en 2017 par cette même Cour qui avait considéré la réélection comme un « droit de l’Homme ».
Evo Morales, figure de la gauche et premier chef d’État d’ascendance amérindienne du pays, avait exprimé son désir d’être candidat en 2025, alors qu’il est en conflit avec Luis Arce, l’actuel président, qui fut pourtant son allié politique et ministre de l’Économie pendant la plus grande partie de ses mandats à partir de 2006.
Sur X (anciennement Twitter), Evo Morales a contesté la décision de la Cour constitutionnelle, dénonçant « une conspiration de la droite » et un « plan noir que le gouvernement exécute sur ordre de l’empire », comprendre les États-Unis.
Élu président de la Bolivie en 2006, réélu en 2009 puis en 2014 et en 2019, Evo Morales dut démissionner en novembre de cette année sur fond de troubles sociaux et d’accusations de fraude électorale, avant de quitter le pays pour se réfugier en Argentine. Il fut remplacé durant un an par Jeanine Áñez, qui fait désormais l’objet de procès et de condamnations pour un coup d’État présumé. Evo Morales quant à lui est rentré en Bolivie fin 2020.
Photo : Evo Morales en 2019 © Archives Guyaweb
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