Au collège Lise-Ophion de Matoury, dans le quartier de Balata, la rentrée scolaire débute ce lundi 4 septembre par un droit de retrait illimité de l’équipe éducative.
S’estimant en danger en raison de la vétusté du réseau électrique, l’ensemble de la communauté éducative du collège a décidé d’invoquer ce droit qui permet à un salarié de ne pas prendre son poste de travail ou de le quitter sans l’accord préalable de son employeur. Une action est également menée ce lundi matin à partie de 7h30 devant les portes de l’établissement.
Selon Antoine Devienne, enseignant dans ce collège que nous avons joint par téléphone, les alertes sur les dysfonctionnements du réseau électrique datent de plusieurs années. « Plusieurs audits ont été réalisés sans qu’il n’y ait vraiment de travaux d’engagés et nous avons terminé l’année dernière avec l’interdiction de brancher le moindre appareil sur les prises électriques après plusieurs départs de feu.«
Des promesses de travaux durant les grandes vacances, notamment sur le transformateur basse tension qui se trouve au sein de l’établissement, auraient été formulées par la Collectivité territoriale de Guyane, propriétaire des murs. Des promesses non tenues ont constaté les enseignants lors de leur pré-rentrée.
« Rien n’a été fait. Les élèves et les profs sont en danger et on ne peut ni brancher les salles informatiques, ni les climatiseurs, ni les ventilateurs, ni aucun support pédagogique qui nécessite de l’électricité » déplore Antoine Devienne.
Face à cette situation, qui s’ajoute à des « conditions d’enseignement été déjà compliquées et l’installation de préfabriqués pour pallier des effondrements de plafonds« , l’équipe éducative a décidé d’exercer son droit de retrait « sans limite de temps« .
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