Vendredi 14 Mars

Diffamation Ostorero / Compagnie des guides : l’appel mis en délibéré au 9 avril

Poursuivis en diffamation par l’ex-présidente de la Fédération des opérateurs miniers de Guyane (FedomG) Carol Ostorero, la Compagnie des guides de Guyane et son président Thomas Saunier avaient été relaxés en première instance, en mai 2024, par la 17e chambre du tribunal judiciaire de Paris, chambre correctionnelle spécialisée dans les affaires de presse. 

L’opératrice minière, partie civile dans ce dossier, avait même été condamnée en retour pour procédure abusive, la justice estimant le dépaysement de l’affaire à Paris non justifié et ayant affaibli la défense (frais supplémentaires, difficulté pour faire venir des témoins à la barre…). Le motif évoqué par la partie civile pour saisir une instance parisienne : le fait qu’il n’y ait pas d’avocat spécialisé en droit de la presse en Guyane, avait été jugé insuffisant par le tribunal. Carol Ostorero avait alors été condamnée à verser 2000 euros de dommages et intérêts à la Compagnie des guides. Une décision dont a fait appel l’ex-présidente de la FedomG.

Ce procès en appel a eu lieu jeudi dernier (06/03) à Paris et le dossier a été revu en intégralité par la justice. Pour rappel, la diffamation imputée au président de la Compagnie des guides portait sur deux communiqués rédigés en 2022 contre Carol Ostorero, dans le contexte de passes d’armes médiatiques autour du projet minier AEX Crique Nelson devant s’implanter sur le Kourou à proximité de plusieurs éco-lodges touristiques, dont les camps Cariacou et Maripas appartenant à Thomas Saunier.

Dans ces communiqués, le président de la Compagnie des guides avait effectué un raccourci, incriminant personnellement Carol Ostorero dans la pollution de la crique Kokioko (affaire Gold’or). Or, seule l’entreprise de l’opératrice minière est poursuivie dans cette affaire toujours entre les mains de la justice avec une 2e cassation.

Malgré la reconnaissance des propos diffamatoires par le tribunal, le président de la Compagnie des guides de Guyane avait été relaxé de la diffamation en première instance. N’étant ni juriste, ni journaliste,Thomas Saunier avait pu plaider la bonne foi et l’intérêt général du public à connaître des informations qu’il n’était pas tenu de maîtriser. C’est sur cette base que la relaxe avait été prononcée, les juges estimant ses propos suffisamment prudents. La jurisprudence, « qui garantit l’expression militante » estime « que l’on peut se tromper en étant de bonne foi » nous avait expliqué son avocat, Me Emmanuel Tordjman, pointure du droit de la presse et avocat de Mediapart.

Une relaxe contestée par la partie civile avec cet appel dont la décision a été mise en délibéré au 9 avril.

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