Objets d’un point d’étape territoire par territoire, jeudi et vendredi au ministère des Outre-mer, les mesures du Comité interministériel des Outre-mer (CIOM), présentées en juillet par le gouvernement comme la réponse aux difficultés quotidiennes des ultramarins, ont polarisé les critiques des élus guyanais.
La délégation guyanaise, reçue jeudi rue Oudinot, était composée des deux sénateurs, du député Jean-Victor Castor, du président de l’association des maires de Guyane Michel-Ange Jérémie, et du président de la Collectivité territoriale Gabriel Serville.
Déjà critiques lors de l’annonce de ces mesures, contre-feu du gouvernement aux velléités autonomistes des territoires ultramarins, les élus guyanais n’ont pas mâché leurs mots à l’issue d’une réunion décrite comme tendue par plusieurs médias présents sur place.
« La Guyane ne sortira pas du marasme avec des mesurettes. Notre pays a besoin d’un plan global d’aménagement et de son autonomie. C’est ce que nous avons rappelé au gouvernement« , a notamment commenté sur X (ex-Twitter) le député du MDES Jean-Victor Castor.
« J’ai dit au ministre que notre feuille de route, c’est d’abord l’évolution institutionnelle, l’éradication définitive de l’orpaillage illégal sur le territoire. Nous avons l’impression de stagner, de ne pas avancer, et nous avons alors tenu à le dire au ministre de manière très explicite de façon à ce qu’il comprenne de manière définitive qu’il va falloir que l’on change de méthode qui ne correspond pas aux attentes des élus de Guyane et qui ne correspond pas non plus aux véritables attentes de la population« , a écrit de son côté Gabriel Serville dans un communiqué adressé à la presse vendredi.
Selon le président de la CTG, « la Guyane vit des problématiques particulières qui nécessitent que des décisions précises soient prises. Il faut avoir une vision globale du territoire« . Ce que les mesures du CIOM ne semblent pas être. Plutôt une boîte à outils généraliste s’appliquant à l’ensemble des Outre-mer, hors territoires du Pacifique (Nouvelle-Calédonie, Wallis et Futuna, Polynésie) qui ne font pas partie du CIOM mais dont les principaux élus seront reçus en février par le ministre délégué aux Outre-mer, Philippe Vigier.
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