Dans un communiqué adressé à de nombreux journalistes et parlementaires, dont les deux députés de Guyane, l’Association nationale pour la biodiversité (ANB) alerte ce lundi sur le début des opérations de défrichage de la zone nord du chantier de la Centrale électrique de l’Ouest guyanais (CEOG).
Selon l’ANB, cette zone nord du chantier est la plus riche en biodiversité. Jusqu’à présent épargnée par les opérations de déboisement et de terrassement qui ont recommencé le 16 août avec la reprise du chantier après cinq mois de pause, « des nouvelles espèces protégées y ont été constatées » en avril-mai indique l’ANB. « Et sans les dérogations nécessaires, ces travaux ne peuvent pas être engagés sans violer le Code de l’environnement.«
« Ce qu’il va se passer dans les prochaines heures est grave tant d’un point de vue de la biodiversité que du droit et de la politique locale » avertit l’ANB, qui considère le projet de la CEOG comme l’un « des premiers grands dominos de l’accaparement des milieux naturels encore intacts par les multinationales financières sous couvert de transition énergétique« .
En août, une première alerte avait été lancée par l’ANB sur les enjeux environnementaux se trouvant en zone nord. L’association, dans un courrier adressé à l’industriel et aux autorités compétentes (Parquet, OFB, préfecture), se réservait le droit d’attaquer en justice la CEOG en cas de défrichage de cette partie du chantier.
À ce jour, 20 ha ont été déboisés sur les 140 ha d’emprise du projet. Initialement prévue pour 2024, puis 2025, la mise en service de la centrale « est officiellement décalée à courant 2026″, nous confiait début septembre le directeur de la CEOG, Henry Hausermann.
Pour aller plus loin, relire notre dernier article consacré à la CEOG et revenant notamment en détail sur les enjeux de cette zone nord :
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