La Commission Interaméricaine des Droits de l’Homme (CIDH) a instamment demandé aux autorités du Guatemala de prendre des mesures supplémentaires immédiates afin d’assurer de manière efficace la sécurité du sociologue progressiste, élu dimanche 20 août dernier à la présidence du pays et dont le mandat de quatre ans doit débuter en janvier prochain.
La CIDH évoque en effet les « risques élevés » pesant sur Bernardo Arévalo et sa future vice-président Karine Herrera, tous deux membres du Movimiento Semilla, qui ont fait l’objet de « filatures » et de « surveillance » de la part de groupes criminels impliquant des agents de l’État et qui sont visés par deux projets d’assassinat.
La CIDH dénonce également l’insuffisance notoire (12 agents publics) des mesures de protection dont Bernardo Arévalo et Karine Herrera bénéficient de la part de l’Etat guatémaltèque en dépit des menaces de mort qui pèsent sur eux et elle regrette que face à cette situation ils doivent recourir à des sociétés de sécurité privées.
Le bon score de Bernardo Arévalo au premier tour du scrutin présidentiel en juin avait surpris et sa large victoire au second tour dimanche dernier inquiète profondément les élites politiques et économiques du Guatemala, qui voient d’un très mauvais œil l’arrivée au pouvoir d’une personnalité dont la priorité affichée est la lutte contre la corruption systémique qui gangrène de longue date le pays et bloque son développement.
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