La filiale d’Arianegroup commercialisant les vols des fusées européennes a confirmé ce mardi, par communiqué, la date du prochain lancement Ariane 6 depuis le Centre spatial guyanais. Le premier tir commercial de la fusée nouvelle génération s’effectuera le 26 février à 16h24 GMT.
Ariane 6 emportera CSO-3, un satellite militaire espion d’observation de la Terre, conçu par Airbus pour le compte de l’armée française. Le vol est considéré comme sensible au vu des enjeux économiques (le satellite est très onéreux) et stratégiques de la charge utile. De plus, ce lancement ne sera que le second d’Ariane 6 et le premier à caractère commercial depuis la mise en service de la fusée lourde en juillet dernier.
Ce vol inaugural avait marqué le retour d’un accès autonome à l’espace pour l’Europe, malgré l’échec de la rentrée atmosphérique de l’étage supérieur en fin de mission. Depuis, l’Agence spatiale européenne (ESA), qui gère et finance le programme Ariane 6, s’est voulue rassurante en déclarant en septembre que l’anomalie à la fin du vol inaugural avait été identifiée et se trouvait en cours de traitement, ajoutant que « rien ne s’opposait à la deuxième mission ».
Outre ce tir prévu fin février, Arianespace compte lancer en 2025 quatre fusées Vega-C et quatre autres Ariane 6, avec un lancement par mois entre juillet et décembre. 2025 est ainsi considérée comme l’année de la remontée en cadence pour le spatial européen après trois années de repli dues au retard du programme Ariane 6 et d’une crise des lanceurs (échecs de Vega-C, départ de Soyouz, fin d’Ariane 5) qui avaient privé l’Europe d’accès autonome à l’espace.
« 12 à 14 tirs sont prévus en 2026 donc l’activité au CSG sera très soutenue » nous a précisé lundi lors d’une conférence de presse le directeur de la base spatiale, Philippe Lier. A condition que la chaîne industrielle produisant les lanceurs, les propulseurs, les ergols etc. suive le rythme. « C’est ce point qui régulera la montée en cadence« , assure Philippe Lier.
Photo : le satellite militaire CSO-3 lors de son arrivée en janvier à l’aéroport Félix-Eboué © ESA
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