Le candidat d’extrême droite Javier Milei a largement remporté dimanche 19 novembre le second tour de l’élection présidentielle en Argentine avec 55,6% des voix contre 44,3% pour le centriste Sergio Massa selon de premiers résultats plus que partiels puisque 99% des voix ont été décomptées.
La victoire du candidat de 53 ans qui se présente comme antisystème est sans appel. En tête dans 21 des 24 provinces, il devance de près de trois millions de voix l’actuel ministre de l’Économie, pourtant en tête du premier tour, qui a reconnu sa défaite. Avec ce triomphe, Javier Milei devient le président le mieux élu en Argentine depuis le retour de la démocratie en 1983.
Une victoire écrasante saluée notamment par Donald Trump ou Jair Bolsonaro à qui Javier Milei est souvent comparé. « Félicitations au peuple argentin pour la victoire de Javier Milei. L’espoir brille à nouveau en Amérique du Sud » a écrit l’ancien président brésilien sur le réseau social X.
Économiste ultralibéral et polémiste à la télévision, Javier Milei a connu une trajectoire fulgurante, lui qui est investi en politique depuis seulement trois ans en tant que député de la coalition La Libertad Avanza (« la liberté avance »).
Il a surtout surfé sur son image antisystème à la tête d’une troisième voie dans un pays où la vie politique est dominée et polarisée par deux forces depuis le retour de la démocratie il y a quarante ans : le péronisme de centre-gauche, du nom de l’ancien général Juan Domingo Peron, président entre 1946 et 1955 puis entre 1973 et 1974, et l’anti-péronisme de centre-droit et libéral.
De plus, Javier Milei est élu dans un contexte de ras-le-bol en Argentine face à l’enlisement économique du pays qui a connu 143% d’inflation sur un an et un appauvrissement de 40% de la population. Une crise qui a motivé la majorité des électeurs à se tourner vers un outsider sans guère d’expérience politique mais pas en reste sur les déclarations polémiques durant la campagne telles que le remplacement de la monnaie nationale par le dollar, la réduction drastique des dépenses publiques, l’interdiction de l’avortement ou la libéralisation de la vente d’armes…
Javier Milei assumera la présidence à partir du 10 décembre, succédant au président péroniste (centre-gauche) Alberto Fernandez.
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