Trois enfants, âgés de 2 à 6 ans, ont péri dans la nuit de mardi à mercredi dans l’incendie de leur habitation précaire d’un quartier informel de Saint-Laurent-du-Maroni. Une enquête judiciaire a été ouverte et confiée à la brigade territoriale de Saint-Laurent-du Maroni. Elle devra déterminer l’origine du sinistre.
Trois enfants d’une même fratrie, âgés de 2 à 6 ans, ont péri dans la nuit de mardi 7 à mercredi 8 janvier dans l’incendie de leur habitation précaire à Saint-Laurent-du-Maroni.
Le sinistre s’est déclaré « vers 1h du matin » dans le bidonville « de Colombie, l’un des plus grands de Saint-Laurent-du-Maroni » a-t-on appris auprès du lieutenant-colonel Stéphane Babel, commandant de la brigade territoriale de Saint-Laurent-du-Maroni, confirmant une information de Guyane La 1ère.
« Quatre autres enfants sont sortis indemnes de la maison. L’un d’eux a été légèrement blessé à un pied », a précisé le lieutenant-colonel Babel. Seuls dans la maison au moment du drame, ils ont été pris en charge par les secouristes avant d’être emmenés avec leur mère au Centre hospitalier de l’Ouest guyanais.
Une enquête judiciaire a été ouverte et confiée à la brigade territoriale de Saint-Laurent-du-Maroni. Des techniciens en identification criminelle se sont rendus sur place pour effectuer des prélèvements, mais à ce stade, l’origine de l’incendie, criminelle ou accidentelle, n’est pas déterminée. Un court-circuit électrique serait responsable du sinistre, selon un journaliste de Guyane La 1ère présent sur place.
5e incendie dans un bidonville en deux ans
« Le drame qui s’est déroulé me laisse sans voix » a réagi par communiqué Davy Rimane, député de cette circonscription. « Je ne peux pas non plus laisser de côté l’une des réalités qui a sans doute été déterminante dans ce drame : l’emplacement de l’habitation, située dans un quartier informel dont les difficultés d’accès ont d’ores et déjà été mises en évidence » a ajouté l’élu. Les secours auraient en effet eu le plus grand mal à se rendre sur place.
Cet incendie est le 5e en deux ans dans un quartier informel de Guyane, où les nombreux branchements électriques sauvages sont autant de potentiels départs de feu.
En mars, trois personnes avaient péri dans l’incendie d’un bidonville de Cayenne, près du rond-point de Baduel, en pleine visite présidentielle. Emmanuel Macron s’était rendu sur place.
Fin juillet, un incendie majeur avait ravagé la zone d’habitat spontanée de la Source de Baduel, à Cayenne. Le sinistre n’a pas fait de victime, mais mis à la rue près de 3 000 personnes. L’armée avait été réquisitionnée par le préfet en août pour gérer cette crise humanitaire d’ampleur.
Photo de Une : photo d’illustration du quartier informel de Colombie à Saint-Laurent-du-Maroni © DR
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