Taux d’occupation supérieur à 205 % : la maison d’arrêt de Rémire pas loin de l’asphyxie
Déjà dénoncé en juin dernier par le syndicat UFAP-UNSA pénitentiaire et par l’Observatoire international des prisons (OIP), le taux d’engorgement de la maison d’arrêt de Rémire-Montjoly n’en finit pas de grimper. Il était de 164% en mai dernier, il dépasse les 205% au 1er novembre : 603 personne s’y entassaient à cette date dans un bâtiment prévu pour 293. Une source au sein de l’administration pénitentiaire avance une politique judiciaire favorisant la mise en détention provisoire sous la houlette du procureur Eric Vaillant depuis son arrivée fin 2015 en Guyane. Une allégation non confirmée par les chiffres du ministère de la…
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4 commentaires
Au Brésil et dans les pays environnants, l’alternative à l’incarcération, c’est « une balle ».
« Plus on construit, plus on remplit », voilà une remarque pleine de bon sens de la part de notre ex-ministre. J’imagine le tollé devant le gaspillage pour une prison nouvellement construite qui resterait vide. Bref, faisons des économies, supprimons les tribunaux, les juges, le ministère de la justice. Et attendons sagement derrière nos barreaux que les bandits rentrent dans leurs pays respectifs, s’entretuent ou s’assagissent d’eux-mêmes.
La décision de placement en détention provisoire relève en dernier ressort du juge des libertés et de la détention donc l’argument cité au début de l’article n’est pas très pertinent et d’autre part quand on voit le nombre de délinquants qui commettent des braquages ou des agressions à répétition, les placer en détention provisoire avant leur procès est un principe de précaution indispensable puisque certains continuent leurs méfaits pendant leur contrôle judiciaire lorsqu’ils en font l’objet.
Evidemment, en dernier ressort le JLD tranche, la source faisait état de « réquisitions » du parquet. Il faudrait voir quel est le pourcentage de décisions contraires du JLD en Guyane suite à des réquisitions du parquet souhaitant une incarcération. Nous attendons les chiffres…
Les prisons asphyxiées mais aussi, la justice, l’école, les hôpitaux. Des pans entiers qui s’écroulent, qui ne fonctionnent qu’avec des bouts de chandelles ou des arguties.
C’est quand le sursaut ou n’est il pas déjà trop tard ?