Invité de prestige pour les vœux du CNES ce jeudi soir à Cayenne, le spationaute français Thomas Pesquet a raconté les six mois qu’il a passés à bord de la Station spatiale internationale (ISS).
C’est une année 2017 « longue, spéciale et la réussite de plan de travail établi au début d’année de 11 lancements réussis, malgré les cinq semaines d’interruption nous avons pu retomber sur nos pieds» a sobrement résumé Didier Faivre, directeur du Centre Spatial Guyanais, lors des vœux du CNES (Centre National d’Etudes Spatiales).
En référence aux cinq semaines de mobilisation sociale de mars et avril dernier, clouant une Ariane 5 sur le sol et retardant les tirs de Soyouz et d’Ariane, la saison 2017 du Centre Spatial Guyanais s’est finalement clôturée en deça de ses prévisions de départ qui étaient de 12 lancements.
«Aujourd’hui nous avons une feuille de route pour améliorer, renforcer notre relation avec la Guyane (…). Un élargissement de notre soutien pour les jeunes, pour l’éducation et pour les projets structurants de la Guyane, c’est un travail important qui va être engagé» a aussi déclaré Didier Faivre.
Le spationaute Thomas Pesquet, invité étoilé
Après sept années de d’entraînement et de préparation, le spationaute Thomas Pesquet devenait en 2016 le dixième français à se rendre dans l’espace. Cette aventure de six mois dans le cadre de la mission Proxima, Thomas Pesquet l’a racontée ce jeudi soir à Cayenne en diffusant des images exceptionnelles de sa vie à bord.
A Baïkonour en Russie, le 17 novembre 2016, le Français Thomas Pesquet et ses coéquipers, l’Américaine Peggy Whitson et le Russe Oleg Novitsky, s’envolaient vers la Station spatiale internationale (ISS) d’une superficie de «70 mètres de long et 100 mètres de large».
Le spationaute français y est resté «196 jours» et il a réalisé «une centaine d’expériences» dans ce «grand laboratoire qui permet en apesanteur de faire des expériences impossibles à réaliser, de donner accès à l’espace à des acteurs non traditionnels, de l’exploration, de la recherche dans la physiologie et de la médecine».
«On passe un bon tiers de nos journées à maintenir cette station en bon état de fonctionnement mais aussi le corps humain car on perd de la masse musculaire, deux heures de sport par jour sur des machines de musculation placées juste au-dessus de la fenêtre d’observation» a-t-il expliqué.
«Mais la station c’est aussi un outil d’inspiration pour les jeunes car il y a des carrières dans le spatial (…). Dans les moments de temps libre, le dimanche soir, je jouais du saxophone pour me relaxer mais ce que je faisais beaucoup lors de mon temps libre c’était de regarder par la fenêtre ou de photographier la Terre sous toutes ses coutures» a raconté Thomas Pesquet.
Un autre grand moment de la mission spatiale que ce privilégié a pu réaliser fut la sortie extra-véhiculaire en scaphandre. «Le vide total, pas d’oxygène, pas d’air. On travaille accroché avec une longe et si on se retourne il y a 450 kilomètres de vide qui séparent de la Terre avec une vue incroyable» s’est souvenu le spationaute.
Voilà un petit résumé des six mois dans l’espace de Thomas Pesquet, qui a quitté l’ISS le 2 juin 2017 et a atterri sur les steppes du Kazakhstan. «Très rapidement j’ai été pris en charge au Centre des astronautes européens de Cologne et livré aux scientifiques pour fournir des données et terminer cette mission. Maintenant je suis prêt pour la prochaine» a t-il conclu.
Six mois après sa mission dans l’ISS, Thomas Pesquet a «repris le chemin des simulateurs pour (se) qualifier sur l’Airbus A310 Zéro-G de Novespace» a t-il écrit sur sa page Facebook, sur laquelle dans un autre post il a aussi adressé son « total respect » à l’attention du rameur guyanais Nicolas Maubert, son «camarade de promo qui traverse en ce moment même l’Atlantique à la rame avec son Cariacou Boto».
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