Trois cent ressortissants russes censés travailler sur la préparation du tir de Soyouz initialement prévu début avril, et notamment sur l’entretien du pas de tir, mais réduits de fait au « chômage technique » depuis 4 semaines en raison du mouvement social, ont quitté la Guyane en profitant de l’ouverture des barrages routiers au cours du week-end pascal.
Ils ont pu prendre dimanche un charter à l’aéroport Félix Eboué direction de la Russie, nous a-t-on confirmé au Cnes/CSG.
Explications.
« Cela faisait un mois qu’ils ne faisaient rien. On a essayé de les retenir jusqu’au bout en leur disant : ‘ ça va repartir, ça va repartir’ et puis au bout d’un moment Moscou a dit : on ne peut pas avoir 300 bonhommes dédiés à ne rien faire. Ils ont donc été rapatriés pour travailler à Baïkonour mais aussi dans certaines usines et sur des zones d’opérations en Russie », nous a indiqué lundi Didier Faivre le directeur du CSG.
Avant de quitter la base spatiale guyanaise, les techniciens russes ont donc mis le pas de tir Soyouz à Sinnamary sur un « format » qui peut attendre « longtemps leur retour » confie un ingénieur du spatial puisqu’à ce jour : » il n’y a aucune indication quant à un redémarrage de l’activité ». ajoute-t-il.
Trois tirs étaient prévus et ont été reportés à cause du mouvement de protestation limitant l’accès à la base spatiale (les gens d’astreinte sur la base parviennent à s’y rendre en contournant les barrages à pied par des pistes) : un tir avec Ariane 5 le 21 mars, un tir de Soyouz autour du 3 avril et un autre tir d’Ariane 5 le 25 avril.
C’est un satellite d’Eutelsat 100% électrique initialement prévu pour ce tir du 25 avril qui était resté plusieurs jours dans son Antonov sur le tarmac de l’aéroport Félix Eboué à Matoury, fin mars, faute de pouvoir franchir les barrages. Le satellite est finalement retourné, dans l’Antonov, à la case départ en France.
Les clients et les gens censés préparer ces trois lancements « sont tous repartis, il n’y a plus personne » confirme un cadre du spatial.
Morne savane…
FF
10 commentaires
Deux conditions non négociables
Dans le document, intitulé « Projet d’accord de Guyane », Pou Lagwiyanne dékolé « acte » le plan d’urgence de plus d’un milliard d’euros proposé par le gouvernement. Mais, le collectif « fait une proposition d’accord à minima » sur « des compléments pour satisfaire les urgences ». En clair, détaille Mme Vanoukia, « nous proposons de rouvrir le dialogue sur les 2 milliards » d’euros supplémentaires que réclamaient jusqu’à présent les manifestants.
Deux points sont en revanche non négociables. D’abord, le gouvernement doit « acter » le fait que « le peuple guyanais veut se prendre en main ». Ensuite, aucune sanction judiciaire ne peut être lancée contre ceux qui se sont engagés dans le mouvement, référence aux contrôles de police ordonnés par la justice depuis vendredi sur les barrages.
On est loin du 28 mars, on laisse tomber le fric et le reste, mais on veut l’indépendance et l’impunité…
J’ai de moins en moins envie de revenir en guyane…
normalement s’il veut se prendre en main en démocratie, ça passe par un vote non ? C’est écrit comme cela ? Je ne m’y suis pas encore penché
je le trouve pas cet accord pour dékolé …
Je suis bloquée au bas de la page 6 des revendications dites générales : « Mise en place d’un satellite ». Débrouillez vous. Pourquoi ? Quelle nature ? Où ? En plus de tous ceux qu’on a en déjà en géostationnaire ? Lancé comment ? avec un lance-pierre ? Qui paie le satellite et le lancement la république totalitaire de Guyane ou l’État scélérat.?
On nage en pleine science-fiction. Après célafotaléta, nous sommes passés à la phase fokon-nyaka. Pauvres de nous…
Abandon de toutes poursuites ? cool on peut forcer les barrages alors ?
Que les barrages demeurent encore 3 semaines et c’est 4 milliards qu’il faudra pour redresser la Guyane!
Tous ces événements laissent un gout amer dans la bouche. Comme un symbole les fusées ne décollent plus, les techniciens s’en vont, la Guyane s’enfonce…
D’autres entreprises ferment en mettant leurs salariés au chômage partiel dans un premier temps, les discussions autour du bouillon ce week-end de Pâques étaient bien tristes à écouter…..Oui tout cela fait peur.
Il y a bien longtemps déjà qu’un président de la RF a averti :
On ne tire pas de fusée sur fond de bidonvilles.
Bonjour et ./
Zon raison. Devant les vélléités de certains, zon eu peur d’être transformé en blanquette de russes !