Si Renaud Labady a fait l’objet d’une expertise psy, la fillette victime n’a pas fait l’objet d’une expertise psychologique au cours de l’instruction. Mais elle a fait l’objet d’une expertise par un psychiatre de Haute Garonne expert auprès de la cour d’appel Toulouse.
Le rapport de l’examen de l’expert date du 13 janvier 2013. On en déduit qu’il a été effectué moins d’un an après les faits.
Le président le lit à l’audience.
La rencontre avec l’expert se fait en présence d’une cousine de la fillette victime. La cousine joue le rôle de l’interprète en aluku-tongo (l’expert note dans son rapport : «en langue taki-taki», ce qui signifie plutôt tumulte).
La cousine encourage la fillette à se confier, relève en substance l’expert
«L’évocation est conforme», aux faits dénoncés dit le rapport
La fillette se dit :« choquée», elle dit «avoir eu peur», « avoir mal au ventre y repenser (tout le temps)», note le rapport.
Concernant le parcours scolaire de la fillette, l’expert conclut à «des résultats indigents, une prise en charge en classe Clis (…) Un désintérêt total pour l’école qu’elle dit ne pas aimer. Des passages fréquents au centre de santé».
La fillette âgée entre 9 et 10 ans au moment de l’examen : «accepte de répondre aux questions mais n’intervient jamais spontanément (…) son vocabulaire est réduit (…) Elle peut se concentrer sur les épreuves proposées».
L’expert pense déceler une «une zone déficitaire (en matière de) capacité intellectuelle, des acquisitions désertiques inférieures au CM1 (sa classe d’âge à l’époque), elle reconnaît les lettres (…) connaît le nom du président de la République François Hollande (…) en dessin fait preuve d’une bonne coordination psychomotrice».
L’expert note encore que «le test de l’arbre (sic) n’apporte pas d’éléments » laissant penser à des troubles »psychologiques».
Un autre test faisant l’objet de réponses se résumant à des noms d’animaux permet de conclure à une « immaturité affective.», toujours selon l’expert.
Des faits vécus dans une inquiétude importante (…) des douleurs somatiques centrées sur le ventre
Dans son existence, la fillette fait montre d’un «repli sur soi», poursuit le rapport de l’expert.
Avec une tendance parfois à la gaieté, la fillette est «souvent morose, pleurant la disparition de son père», artisan à Maripasoula, avant sa mort.
L’expert ne note «pas d’émergence de la puberté», chez la fillette un peu moins d’un an après les faits et « une vie sexuelle en sommeil».
Au moment de l’expertise, elle mesure 1m35 pour un poids de 40 kg.
L’expert conclut à un «milieu familial sous-stimulant, des perturbations dues au décès du père en 2011 (…) une faiblesse cognitive (…) une réactivité caractérielle, un comportement hyperkinetique (hyperactivité)»
Concernant alors les faits présumés de viol, l’expert note des «des faits vécus dans une inquiétude importante (…) des douleurs somatiques centrées sur le ventre»
«Si les faits sont survenus» poursuit l’expert, la fillette risque d’être « particulièrement vulnérable», estime-t-il.
Ces faits pour l’expert «ne sont pas intégrés en tant que tels» par la présumée victime à l’époque.
Il préconise alors que la fillette soit «observée, surveillée» mais selon lui « est exclue toute prise en charge (sur le plan psy) au regard de son faible niveau verbal» à l’époque.
L’expert ne voit pas de « dimension pathologique» chez la fillette.
Les «faits décrits» par celle-ci sont cohérents mais «peu élaborés», toujours selon l’expert.
4 commentaires
Cette gamine se fait violer, et la tante la tabasse.
Il y en a qui cumule tous les handicaps pour réussir dans la vie…
C’est une version de dernière minute d’une personne à la barre (pas corroborée par les déclarations précédentes ou d’autres en l’état)
Répugnant personnage qui sera bien à sa place enfermé pour 15 ans (largement mérités).
Que ses co-détenus lui extirpent et lui fassent avaler ses bouglous !
Il serait intéressant de savoir comment cette instruction anormalement longue (changement de magistrats instructeurs) s’est passée au regard de l’éloignement du lieu de vie de la victime (Maripasoula) voire de celui de l’auteur (Saint-Laurent)…