C’est un coup dur pour le groupe pétrolier français Total au Brésil. L’Ibama, Institut brésilien de l’environnement et des ressources naturelles renouvelables, a rendu un avis défavorable, mardi 29 mai, sur le projet d’exploitation de pétrole et de gaz de Total à l’embouchure du fleuve Amazone.
En effet l’agence environnementale brésilienne, qui “demande des clarifications”, estime que le projet « présente des lacunes et des incohérences », notamment sur l’étude d’impact environnemental, qui « rendent impossible son approbation » et qui « empêchent la poursuite du processus actuel de Total » selon le communiqué de l’Ibama.
Un des nouveaux éléments mis en avant dans cette note technique de l’Ibama est la prise en compte par le régulateur brésilien des nouvelles informations révélées par Greenpeace suite à son expédition scientifique à bord du navire Esperanza.
En effet en avril 2018 Greenpeace avait prouvé que le Récif de l’Amazone découvert entre 2010 et 2014, confirmé en 2016, s’étend dans une concession Total, jusqu’à l’intérieur de ses blocs pétroliers au Brésil. En mai 2018 Greenpeace avait aussi identifié la présence de ce récif coralien au large de la Guyane, menacé par le projet Guyane maritime de Total France (Guyaweb du 11 mai).
Face à ce nouveau camouflet pour Total, la réaction de l’association environnementale Greenpeace ne s’est pas fait attendre. “Total ne parvient même pas à démontrer sur le papier comment anticiper les risques de ce type de forage, comment arriveraient-ils à éviter les risques sur le terrain ? » a déclaré Edina Ifticène, chargée de campagne pour Greenpeace France dans un communiqué.
Si l’avis de l’Ibama n’est pas définitif, pour Total ce nouveau revers montre de nombreuses failles sur les risques inhérents à son projet pétrolier et gazier.
2 commentaires
et la situation est semblable dans les eaux maritimes de Guyane française, où l’autorité environnementale vient de – 30 mai 2018 – rendre un avis soulignant que « La faiblesse de certains volets importants pour appréhender les impacts du projet [ … ] apparaît ainsi particulièrement préoccupante, l’analyse les concernant étant alors nettement incomplète. »
Que TOTAL rentre par la porte (Amapa) ou par la fenètre (Guyane), les risques sont pareils !
De toutes façons, Total a des participations dans 3 blocs offshores au large du Guyana, alors franchement la Guyane ils vont pas pleurer dessus si on leur met des bâtons dans les roues au nom de la préservation d un récif qui se trouve ä 70 km de leur zone de forage, qui plus est en dehors de leur bloc. Donc si on rate le coche ( En Guyane , on excelle dans cette activité ), c est pas grave, no voisins en profiterons à notre place…