Réchauffement climatique : « Nous nous approchons du point de non-retour »
Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) a publié lundi 20 mars la synthèse de son sixième rapport. L’instance scientifique y résume les trois précédents documents consacrés à l’état des connaissances sur le changement climatique, ses conséquences et les solutions à y apporter. Son « résumé pour les décideurs » a été approuvé par les délégations de 195 pays. Des impacts de pire en pire mais des solutions sous notre nez : près de neuf ans après leur dernière synthèse, les experts climats de l’ONU ont livré lundi le dernier consensus scientifique sur le réchauffement climatique et sur la réponse urgente de…
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6 commentaires
Pour passer d’une énergie à une nouvelle, d’une carbonée à une qui l’est moins/pas, il nous faudra consommer encore pendant quelques dizaines d’années des hydrocarbures. La compétition entre les états fait et fera qu’on ne pourra pas se passer d’une énergie bon marché trop rapidement au risque d’une récession importante. Donc, le point de non retour est déjà franchi.
le climat mondial a pris environ 200 ans pour se réchauffer progressivement. C’est pas en 10-20 ans qu’il va drastiquement changer en cas d’arrêt brutal des émissions de gaz à effet de serre…
Oui, mais apparemment la Guyane ne sera pas concernée : les seuls projets portés par les politiques Guyanais que j’entends depuis quelques temps sont : l’exploitation de la forêt, constructions de routes pénétrantes, extension de l’agriculture, exploitation minière et pétrolière, pour soutenir le développement démographique et économique du territoire tant désiré qui nous donnera enfin la dignité que l’on mérite. Les autochtones et les écolos sont même pointés du doigt comme faisant obstruction à l’expansion économique tant attendue.
Avec des mentalités qui sont arriérées d’au moins 70 ans, il est sans doute possible que les effets du changement climatique soient retardés d’autant. Voilà sans doute la théorie qui prévaut dans l’esprit de nos dirigeants locaux avides d’avoir les coudées franches…
https://www.youtube.com/watch?v=WanUsa3v6SY
Morvandiau, comment expliquer aux populations des pays « sous développés », auxquelles nous avons bien montré nos conforts divers par la télé et le net, qu’elles n’ ont pas droit aux mêmes conforts pour qu’on respire ? Ca risque pas d’être perçu comme une nouvelle recolonisation ?
Les mentalités « arriérées » comme vous dites sont les mêmes qui animaient nos ainés en France au siècle dernier.
@Gwen973
Je parlais de la Guyane, pas des pays « sous développés ».
Quant à l’idée qu’une société devienne laborieuse dans un but consumériste soit considérée comme un progrès social…
Il me semble que les pays qui auront l’intelligence de tirer les leçons de ce qui s’est passé et se passe toujours en occident, auront brillamment tiré leur épingle du jeu en sautant des cases évolutionnaires.
Certains pays d’Amérique centrale et d’Afrique ont bien compris que la préservation de la biodiversité augurent une multitude de ressources durables et stables, au contraire de l’extractivisme, même si elles sont moindres.
Qu’en Guyane, on ne l’ait toujours pas compris, je dois reconnaitre que ça m’échappe un peu. Sans doute parce qu’une partie des décideurs locaux sont toujours coincés dans la pensée coloniale (conquête du territoire, concurrence communautaires, etc…) aux dépends, on le voit bien en ce moment d’ailleurs (CEOG), des populations autochtones dans un premier temps, mais au final, cela le sera pour tout le monde.
D’après Steven E. Koonin, le consensus scientifique n’est pas si évident.
Il conseille de lire le rapport du GIEC entièrement pour s’en rendre compte. Qui a une version en français ?
https://youtu.be/QTOUP2BIt2Y
Gaffe aux postures boboïsées tout de même… Avec plus de 50% de familles sous le seuil de pauvreté, la tentation et la nécessite productivistes existent fatalement. Le retard de développement et l’accroissement démographique ont un impact sur l’environnement. Il nous faut par exemple construire 2000 logements par an à minima, pour lutter contre l’habitat insalubre ou précaire. Le sable utilisé ne provient pas des poussières du Sahara, il faut bien l’extraire. Idem pour le gravier. D’ailleurs, si nous étions plus éco-responsables nous utiliserions beaucoup plus de matériaux renouvelables et donc plus de bois, pour les construire. Avec de fait, même avec une gestion raisonnable, une pression plus forte sur l’environnement forestier. Il n’empêche que se priver d’une telle ressource renouvelable et continuer à bétonner tel que nous le faisons actuellement, n’a aucun sens, sauf celui de favoriser certains lobbies. L’exploitation de la forêt semble donc une ambition politique des plus pertinentes, mais pas n’importe comment évidemment.