Projet de centrale électrique : manifestation dans un climat d’extrême tension
A l’occasion d’un appel national à la grève pour le climat, vendredi 10 mars, les opposants à l’emplacement de la Centrale électrique de l’Ouest guyanais (CEOG) située à une quinzaine de kilomètres de Saint-Laurent du Maroni ont manifesté sur le chantier de la centrale. Une manifestation qui s’est déroulée dans un climat d’extrême tension et qui témoigne de l’enlisement de ce dossier. La Ligue des droits de l’Homme et l’association du village Prospérité ont déposé un recours devant le tribunal administratif de Cayenne. Ils sont une quarantaine de manifestants à s’être réunis ce vendredi matin au village Kali’na de Prospérité….
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5 commentaires
Psssttt M.Brail, il paraît que 10 000 gariemperos coupent des arbres dans la forêt Guyanaise.
Avec pour le coup de réels dommages à l’environnement et aux amérindiens.
Il faudrait larguer Brail et Christophe Yanuwana Pierre sur un site illégal déboisé et exploité, on leur laisse 24 h pour expliquer ce que cause la déforestation et on revient les chercher enfin ce qui l’en reste !
Pour une fois je suis d’accord avec Lechat-Vega, facile pour les « inconnus » dans l’hexagone de venir briller en Guyane et de se faire des plateaux télés sur le dos des amérindiens.
Il faudrait se pencher à nouveau sur le contrat passé entre le chef de Prospérité, les pouvoirs publics et la société concessionnaire.
Je ne crois pas que ces « inconnus » de l’hexagone soient venus pour en tirer un bénéfice personnel et politique comme l’ont fait les opportunistes d’avril 2017.
Ils défendent les convictions qui sont les leurs, pas en carton pâte comme celles de M. le député de la seconde circonscription qui fait de grand discours à l’assemblée pour dénoncer la répression policière contre le droit de manifester et qui devient sourd, muet et aveugle devant ce qui se passe à Prospérité…
Quoi qu’il en soit, Prospérité, c’est la lutte du pot de terre contre le pot de fer, le combat de ceux qui défendent et protègent leur terre contre un grand groupe financier. Il y a bien peu de luttes Guyanaises qui peuvent se vanter d’une telle noblesse, authentique et désintéressée. Alors forcément, ça gène.
Concernant l’orpaillage, tout le monde semble donc avoir oublié que ce sont les Autochtones les initiateurs de la déroute du projet Montagne d’Or.
J’attends toujours de voir un jour ceux qui se présentent comme Guyanais aller se battre contre la déforestation et l’orpillage de la Guyane…
Total soutien aux habitants de Prospérité.
A nouveau, le pouvoir et ses larbins violent le droit des peuples autochtones, au mépris des textes internationaux. Cela fait bien de critiquer Trump et Bolsonaro, quand on ne fait pas mieux. Prétendre qu’il n’y a que cet emplacement est un mensonge sans vergogne. Parler comme le font certains de « prise d’otage » relève de l’escroquerie intellectuelle. Il ne manque pas de sites de forêts dégradés pour installer cette centrale.
Le choix délibéré de détruire près de 200 has de forêt primaire, de détruire les zones de pêche et de chasse des Autochtones est une punition pour leur rôle décisif contre la Montagne d’Or. Ces terres sont la propriété légitime des habitants de Prospérité, et d’eux seuls. Et c’est la poursuite délibérée du génocide des Indiens d’Amérique. Finalement, tout se passe comme si le but recherché par l’Etat et sa couche politique dirigeante locale cooptée était de faire disparaître les conditions d’existence des peuples autochtones, en tant que peuples. Dans la logique de la Constitution raciste et colonialiste.
Soutien sans réserve aux habitants de Prospérité, au Grand Conseil Coutumier.
Je rajouterai soutien aux autorités coutumières du village, à Christophe Yanuwana et à la JAG, au Grand Conseil Coutumier.
C’est bien de parler de la richesse culturelle de la Guyane et faire tout ce qu’on peut pour détruire les cultures amérindiennes et autochtones en général.
C’est bien pour un Macron d’aller faire la leçon au Gabon sur la préservation des forêts africaines et de laisser détruire la forêt amazonienne.
M. Castor a été précis, ce ne sont pas les centaines d’hectares disponibles qui manquent. Ce qu’on veut, c’est une nouvelle fois, exproprier les Indiens de leurs terres ancestrales, détruire leurs cultures, leur mode de vie, leur spiritualité. Comme on le fait depuis des siècles, tout en donnant à la Guyane le traitement le plus méprisant que j’aie vu sur un territoire « français ».
Quand on maltraite une population soigneusement choisie pour la faire ployer le dos, il est prorprement naïf de croire que c’est dans l’intérêt des autres peuples et communautés de Guyane. A chaque fois, l’arbitraire se déguise derrière les mêmes arguties, « seule solution », « prise d’otage », etc… Et cela depuis des décennies au cours desquelles la situation réelle de la Guyane ne cesse de se dégrader.
Le respect des droits n’est pas l’opposé du développement harmonieux, il en est la condition première, toute l’histoire de ce pays le montre..