Projet CEOG : les 4 gardes à vue sont levées dont celle du Yopoto Sjabere
Lundi matin, la gendarmerie de Saint-Laurent du Maroni a interpellé 4 personnes dans le cadre du bras de fer qui oppose la société CEOG, porteuse d’un projet de centrale électrique à hydrogène à l’entrée de Saint-Laurent, au village Kali’na de Prospérité dont le chef demande le déplacement du projet depuis plusieurs années. Les 4 personnes gardées à vue ont été libérées aux alentours de 19h, dans un climat de grande tension. C’est au son d’applaudissements nourris que deux militants écologistes, dont Philippe Lamboley membre de « AmaZone à défendre » et un chasseur du village Prospérité, ont passé la grille de la…
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14 commentaires
Le tweet du député Castor est assez incroyable : » Négation des autorités coutumières et Criminalisation du militantisme: 24 octobre en Guyane, le Yopoto Sjabere et des habitants du village Prospérité arrêtés juste parce qu’ils défendent leur lieu de vie. J’exige leur libération immédiate « .
J.V. Castor a dû oublier que son rôle de parlementaire était de voter les lois de la République. Qui est-il pour exiger la libération immédiate des personnes en garde à vue. La moindre des choses pour un législateur est de respecter les lois.
Et puis, il faut quand même cesser de tout confondre avec le militantisme. Un militant, fût-il autochtone, syndicaliste ou politique, qui se livre à des actes délictueux, n’est pas arrêté parce qu’il a fait du militantisme, mais parce qu’il est soupçonné d’être l’auteur d’actes de délinquance (dégradations, vol, port d’arme…), filmés par la vidéo surveillance.
Le militant n’est pas au dessus des lois, il ne bénéficie pas d’impunité. Quand il se transforme en délinquant, il est normal qu’il soit interrogé et en réponde devant la justice, même si l’égo du député du groupe communiste le porte à « exiger » sa libération…
Il faut également que ces quelques Amérindiens activistes et leurs représentants au Grand conseil coutumier de Guyane comprennent qu’ils vivent sur le sol de la République, que toutes les lois s’y appliquent, et pas seulement les lois sociales.
Sinon, comme pour tout délinquant en France, la geôle devient une possibilité.
Il s agit d un acte de désobéissance plus ou moins pertinent dans la forme face à un projet qui heurte une communauté vivant sur ce site depuis plusieurs générations.
Criminaliser ce genre d acte ne fera qu amplifier la détermination de celles et ceux qui s’estiment lésés.
La communauté n est pas contre le projet en soi mais le passif est lourd. Seul le dialogue pourra permettre qu émerge une solution viable. A l état d encourager ce dialogue et sûrement pas en faisant une descente au petit matin.
Je me demande bien d ou vient cette legende qui veut que seul les criminels ou les delinquants font de la garde a vue….
Chaque quidam peut subir contraint et force cette privation de liberte.
Juste un exemple, en France des dizaines de GaV sont effectuees par semaine pour le seul motif de « delit de facies »….Et personne ne s en emeut.
Ca fait partie de notre systeme democratique…..
Pour la preventive il aura fallu l enorme scandale Doutreau pour que ca change (un peu).
Esperons que pour modifier la GaV il ne faille pas attendre une affaire similaire (bien que l affaire Dills et son model du genre pour extorsion de faux aveux a un « simplet » en GaV aurait du etre un electrochoc)
Le passif est lourd effectivement.
Historiquement, les communautés autochtones de Guyane vivant sur le littoral sont régulièrement intimidées ou manipulées, sur tous les domaines qui les concernent directement, y compris leurs modes et lieux de vie.
C’est pour cette raison qu’a été exigée la création de la commune d’Awala-Yalimapo par exemple suite à un premier réveil amérindien dans les années 80.
Les décideurs locaux et l’État ont très souvent fait preuve de mépris voir carrément d’inhumanité envers les peuples premiers.
Quelques exemples :
La mairie de Matoury qui autorise la création du village Sainte Rose de Lima en bout de piste de l’aéroport. Toujours à Matoury, installation du village Cécilia en bordure de mangrove, sans possibilité d’expansion. Et création de logements sociaux mitoyens pour briser leur résistance identitaire.
La mairie de Macouria qui « chasse » les Palikurs qui vivaient à Maillard pour les installer dans la mangrove juste à coté de la décharge municipale.
Création des villages de Saint Laurent, tous bien enclavés pour empêcher tout développement.
La mairie de Saint Georges qui transforme les villages historiques en quartiers en remplaçant les habitations traditionnelles par des maisons type logement social, et qui construit un terrain de basket là où le chef coutumier s’apprête à faire le carbet communautaire.
Déplacement des Palikurs à Régina, qui vivaient sur les terres du maire, et se retrouvent dans des logements en béton, dans un quartier là encore enclavé sans possibilité d’extension.
Assimilation et acculturation forcée.
Et on pourrait parler également de la corruption morale des chefs coutumiers, qui une fois élus, sont rapidement miraculeusement embauchés dans les mairies. Muselés et malléables, ils garantissent alors le contrôle des villages et des électeurs qui s’y trouvent.
Création d’un grand conseil coutumier où l’on noie l’autochtonie et les droits légitimes qui en découlent dans une association improbable avec les populations bushinenguées.
Négations et invisibilisation à tous les niveaux même scolaires des identités, des langues et des cultures autochtones.
Adoption d’un drapeau volontairement exclusivement panafricain pour tuer encore plus les identités premières et millénaires de ce territoire.
Alors oui, il n’y a vraiment rien d’étonnant à ce qu’aujourd’hui les autochtones en viennent à taper du poing pour faire valoir le respect qui leur est dû ainsi que leurs droits, que tout le monde feint d’ignorer.
https://www.lemonde.fr/police-justice/article/2014/11/13/la-garde-a-vue-machine-a-intimider_4523335_1653578.html
Pas besoin de feindre d’ignorer certains droits légitimes des autochtones, puisque aujourd’hui la loi française ne les reconnaît simplement pas. Pour rappel, non ratification de la convention 169 de l’OIT… On peut donc difficilement feindre d’ignorer ce qui n’existe pas. La potentielle avancée internationale en terme de reconnaissance morale via la signature par la France de la déclaration de l’ONU de 2007, ne constituant concrètement pas une reconnaissance légale, et donc une légitimité factuelle à l’échelon national. La suprématie de l’universalisme républicain, c’est par définition la sanctuarisation de l’irrespect des particularismes et privilèges ethniques devant la loi. Comme le rétorque Darmanin à Rimane, officiellement nous sommes tous les enfants des lumières… Les amérindiens aussi donc. Pas plus pas moins. Cette acculturation primordiale est gravée dans le marbre. Feindre de l’ignorer c’est donc se mentir et leur mentir…
Ce n’est pas tout à fait exact. La France reconnait tout de même certains particularismes, notamment des droits collectifs. Par exemple, les zones de droits d’usages collectifs qui existent en Guyane. Mais cela reste très largement insuffisant.
Il faut savoir que l’attribution de ces zones de droit d’usage sont particulièrement difficiles à obtenir et ce n’est pas spécialement la faute de l’État mais bien des élus locaux. Ces derniers s’opposent systématiquement à ces demandes lors des commissions d’attribution foncières sans motiver leur décision.
La législation Européenne reconnait les droits des peuples autochtones, mais les pays membres ne l’appliquent pas et il n’y a aucun lobbyisme en Guyane en faveur de l’application de ces droits.
C’est un fait incontestable, il n’y a aucune volonté locale de reconnaitre et de faire une place à l’histoire de ces peuples, à leurs cultures, à leurs langues, à leurs identités. C’est plutôt tout le contraire, les élus locaux qui dénoncent l’attitude coloniale et impérialiste de la France sont paradoxalement bien satisfaits des non-droits coloniaux que la république oppose aux autochtones.
La décentralisation et plus récemment les compétences des collectivités territoriales pourraient permettre au niveau local ce rééquilibrage identitaire (enseignement des langues autochtones, sauvegarde des identités et cultures, etc…) mais ce n’est pas du tout le cas non plus.
Le projet d’évolution statutaire par exemple n’évoque même pas ce sujet, qui n’en n’a d’ailleurs jamais été un pour la classe politique locale.
Cela devrait interroger sur l’avenir et l’idéal que l’on souhaite construire pour la Guyane, qui semble être rien d’autre qu’une prolongation de la mentalité coloniale et de la hiérarchisation raciale qui continue de sévir de manière persistante.
Il n’y a aucun signe de rupture avec un système que certains prétendent y mettre un terme par un changement législatif majeur.
Je pense qu’il est urgent qu’émerge en Guyane l’esprit de justice et réconciliation qui est devenu la norme dans d’autres pays progressistes comme le Canada ou l’Australie, où ce n’est plus la loi du plus fort qui s’applique.
Et bien, aucun particularisme identitaire reconnu en l’occurrence…Car au sens stricte de la loi, les Zduc ne peuvent justement pas être spécifiquement octroyées sur la base de critère identitaire ou ethniques. La constitution ne le permettant pas. Le texte de loi dit donc: «au profit des communautés d’habitants tirant traditionnellement leurs moyens de subsistance de la forêt». Elles bénéficient donc aux amérindiens ou aux bushinengués qui ont en fait la demande, mais pourraient tout aussi bien s’appliquer aux créoles ruraux, ou même aux Hmong qui le demanderaient également. Et ça reste en outre un droit d’usage révocable par le préfet.
Ceci-dit, d’où tenez vous que les élus locaux auraient le moyen d’empêcher la création de ces ZDUC, puisqu’elles concernent principalement le foncier privé de l’Etat et qu’elles sont crées par simples arrêtés préfectoraux? Comment des élus locaux pourraient-ils les contrecarrer lors de commission foncière, dont l’avis n’est que purement consultatif, et dont la majorité des membres est désignée par le préfet? Au final, d’un point de vue factuel et légal, c’est donc forcément le préfet et par conséquent l’Etat, qui décide. Vous donnez donc l’impression d’utiliser les élus locaux comme paravent pour minimiser la prépondérance et l’exclusivité de la décision de l’Etat.
« Il faut savoir que l’attribution de ces zones de droit d’usage sont particulièrement difficiles à obtenir et ce n’est pas spécialement la faute de l’État mais bien des élus locaux… ».
C’est au contrairement totalement et spécialement la faute de l’Etat si des demandes de zduc restent lettre morte. C’est son foncier et son seul pouvoir d’en disposer. Vous inversez donc les responsabilités et occultez les vrais pouvoirs de décision. Ça n’a pas grand sens. Si ce n’est de minimiser la responsabilité essentiel de l’Etat en désignant un bouc émissaire local «spécialement fautif» à sa place. Et cela m’étonnerait beaucoup que les populations autochtones soient dupes d’une telle aberration rhétorique. Ce qui signifie nullement que les élus locaux (pas moins républicains et universalistes qu’un préfet) soient enthousiasmés par les zduc. Mais de là à faire croire qu’ils auraient la faculté d’empêcher l’Etat de disposer à sa guise de son domaine privé, au bénéfice des populations autochtones… Du genre, l’Etat voudrait bien, mais ce sont les élus locaux qui bloquent… Non, vraiment, vous allez avoir beaucoup de mal à nous faire gober de telles sornettes.
» mais pourraient tout aussi bien s’appliquer aux créoles ruraux, ou même aux Hmong qui le demanderaient également. »
Impossible, il faut justifier de l’appartenance à une communauté qui tire subsistance de la forêt.
Des membres d’une communauté, bien citadine, ont toutefois essayé, en salivant sur l’improbable spéculation foncière qu’ils espéraient en tirer partie…
Sinon, je vous répète encore, dans les CAF, les élus locaux s’opposent systématiquement aux demandes de ZDUC et c’est bien heureux que les services de l’Etat aient le dernier mot sinon les amérindiens seraient toujours sans le moindre foncier, sur des terres dont ils étaient les seuls maitres et occupants avant la colonisation.
J’en profite pour rappeler ici, que jamais les élus Guyanais ont soutenu un quelconque dossier sur le foncier amérindien, ni même simplement demandé une évolution du régime des ZDUC qui n’est plus adapté depuis longtemps (l’a-t-il été jamais été ?).
A l’époque de la départementalisation, les élus (tous créoles) ont demandé à l’Etat la fin du régime de l’Inini, sans aucune considération pour les populations qui y vivaient (les « populations primitives » comme dit à l’époque). L’objectif était l’assimilation (avec la complicité de l’État) de ces peuples, la conquête de l’intérieur (le premier maire de Camopi était un créole) et surtout d’en faire des électeurs, malléables à souhait (les livraisons de caisses de poulet et tafia juste avant les élections, jusqu’à très récemment) . Leur mode de vie, leur culture, leur tradition, on s’en foutait royalement à Cayenne.
D’ailleurs, ce sont les anthropologues Français qui ont alerté l’Etat pour que soit urgemment mis en place un dispositif foncier permettant leur sauvegarde. Aucune demarche n’a émané des politiques ni même intellectuels Guyanais de l’époque, trop occupés à obtenir le monopole social, politique et culturel sur le territoire, qui sont restés dans la considération méprisante des « primitifs » leur permettant de se considérer comme l’élite locale selon les critères occidentaux.
Même Catayé, dans son projet d’autonomie pour la Guyane, n’a eu aucune attention ni même considération pour les populations autochtones.
Et l’avenir s’annonce encore plus sombre pour les amérindiens en cas de pouvoirs locaux étendus, notamment sur le foncier. Ils en seront les grands perdant. Les élus Guyanais actuellement au pouvoir sont ceux qui se sont opposé à la revendication des 400 000ha, portée par les autochtones en 2017. Castor veut faire le recel du foncier amérindien à tout le monde, Rimane et d’autres ne pensent qu’au sous sol des terres amérindiennes…
Et vous Bellod, quel est donc votre idéal concernant ce sujet ? Vous semblez être sensiblement du coté du pouvoir ethnicopolitique central Cayennais…
Comme je n’ai pas vraiment une approche ethnique ou identitaire des choses, je considère que votre pouvoir ethno-politique Cayennais, est bien avant tout un pouvoir de classe ou de caste des plus français… Ceci-dit, impossible d’évacuer derechef l’idée que certains élus créoles puissent potentiellement avoir un projet ethno-politique en tête… Il y a sans doute des identitaristes partout. Je note juste qu’en dehors de la quinzaine folklorique annuelle du créole, ces individus ont globalement plutôt des mœurs et une culture républico-catho-bourgeoise des plus classiques. Autrement-dit, une culture parfaitement inscrite dans la tradition et le modèle culturel dominant français, l’éducation républicaine étant bien passée par là. Donc, contrairement à vous, je ne me berce pas d’illusion ou de faux-semblants sur la supériorité du pouvoir de l’Etat et donc de sa responsabilité dans la préservation des intérêts de ce modèle culturel dominant. Les élus locaux sont factuellement des enfants des lumières, ayant aussi fait leur catéchisme, comme il sied à Darmanin. Et donc encore une fois, vous mettez grossièrement en exergue l’avis uniquement consultatif de ces élus dans les caf, pour couvrir la véritable et seul responsabilité de l’Etat dans l’acceptation ou non des demandes de reconnaissance de droit des autochtones, sur son foncier privé. Dans les revendications lors des accords de 2017, les associations amérindiennes ne s’y trompent d’ailleurs pas et interpellent bien directement l’Etat, et non un élu local, sur l’extrême lenteur de l’instruction de la demande de Zduc de l’Iwa… Vous, vous préférez visiblement couvrir ce mépris ou déni culturel de l’Etat, en désignant comme seuls coupables de simples marionnettes sans pouvoir. Vous préférez fantasmer et désigner un ennemi identitaire local (le créole) plutôt que d’admettre une responsabilité républicaine collective, au travers de l’action de notre État. Moi, en tant que pur produit de l’éducation universaliste républicaine, je souhaite juste que notre gouvernement répare son offense historique faite à certains des ancêtres de nos concitoyens… Il me semble donc acceptable qu’il leur rétrocède sans plus de tergiversation une partie de ces 90% du territoire guyanais relevant du domaine privé de l’Etat… Pas besoin de s’abriter derrière la responsabilité imaginaire des élus créoles locaux, pour cautionner cette réticence.
« une culture parfaitement inscrite dans la tradition et le modèle culturel dominant français »
Vous n’allez tout de même pas justifier la situation actuelle en Guyane sur celle que la France a connu sous la 3ème République tout de même !
Quelle justification boiteuse de la domination contemporaine créole sur les autres…
Et avec les mêmes ficelles, la faute à l’État, bien entendu.
D’ailleurs, à propos d’État, vous n’êtes pas sans savoir que ce n’est pas un dictateur sanguinaire à la moustache coupée en carré vivant dans un bunker, c’est un ensemble dont nos élus Guyanais font partie en tant que constituants du pouvoir législatif de la nation, et ce depuis plus de 150 ans.
Vous serait il possible de rapporter les différentes contributions de nos députés Guyanais sur la problématique du foncier autochtone durant ce siècle et demi ? Car malgré la présence de plusieurs députés anticolonialistes Guyanais, la question de ce foncier confisqué par la France laissant des peuples autochtones en qualité de squatteurs sur leurs propres terres, n’a semble-t-il jamais effleuré ces intellectuels dont on nous rebat à l’envi les valeurs immensément humanistes. J’ai fais choux gras dans mes recherches, mais peut être avez vous au moins des traces ou esquisses ?
Ce serait quand même tout bonnement invraisemblable que nombre de ces illustres Guyanais, penseurs flamboyants pourfendeurs du colonialisme, des droits humains, et surtout des minorités, dont les noms sont à tous les coins de rue du territoire, de Taubira à Catayé, aient fait L’IMPASSE TOTALE sur la condition ignominieuse des « primitifs » sans terres de Guyane que l’État, pourtant ennemi désigné, a imposé et impose toujours actuellement, et cela juste SOUS LEURS YEUX ????
Comment expliquez vous donc dès lors l’inexistence systémique de la question autochtone dans l’histoire politique Guyanaise puisque selon vous l’identitarisme créole dominateur (pourtant reconnu comme l’outil du nationalisme Guyanais) n’est qu’un fantasme ?
J’attends vos explications avec impatience car si l’on analyse bien l’indifférence des élites intellectuelles et politiques créoles passées et présentes envers le sort réservé aux autochtones par l’État Français depuis la colonisation, ce sont des profils de collabos qui se dessinent, pas du tout ceux de résistants ou de héros comme ils sont constamment déclamés.
Les commissions d’attribution du foncier consultatives qui refusent les zduc, sont légalement constituées du préfet, de 4 membres nommés par le préfet, de 2 membres de l’association posant la demande, et du maire… Et quel que soit l’avis consultatif qui en sort, c’est le préfet et donc l’État qui décide en dernier ressort. Et vous, en dissertant en roue libre sur les intellectuels locaux (périlleuse ambition) vous prétendez donc nous démontrer que c’est « spécialement » la faute à l’élu local si ça bloque…Vaseux et intenable comme mode de déni et d’exonération.
Et quant actuellement Darmanin nous explique dans l’hémicycle que les amérindiens sont des enfants des lumières, quant le préfet fait envoyer la troupe dans un village amérindien,…c’est un mode de pensée et d’action bien actuel, datant de cette année…pas de la troisième république. Je note juste que nos députés actuels s’en insurgent… Pas vous il me semble.
Vous radotez.
Cela fait la 3ème fois que vous écrit que les maires s’opposent aux demandes de ZDUC dans les CAF, et que c’est grâce au pouvoir décisionnel de l’État qu’il y a des ZDUC en Guyane.
A noter que ces ZDUC sont toutes sur le domaine privé de l’État, aucune sur des terrains communaux.
Concernant les « troupes » coloniales envoyés dans le village amérindien, je n’y ai noté que l’absence courageuse de nos députés anticolonialistes, qui savent pourtant se déplacer en personne avec célérité lorsque l’État montre les muscles.
Alors vous dites qu’ils s’en insurgent ? C’est une plaisanterie. D’où tenez vous cela ? La page Facebook de Rimane parle de la répression contre les gilets jaunes et les syndicalistes mais pas un mot sur Prosperité ! Il était d’ailleurs tout sourire aux cotés du préfet la semaine dernière pour l’inauguration de l’hotel Amazonia renové à Cayenne dans une circonscription qui n’est même pas la sienne.
Quand à Castor, il s’est bien déplacé lui, mais à Rémire pour défendre les bourgeois créoles spéculateurs victimes d’une OIN. Il ne s’est jamais rendu à Prosperité défendre « ses amis amérindiens » qu’il est allé pourtant trouver pour des voix aux législatives.
Aucun soutien. C’est ça s’insurger ? Lol
Ces députés confirment exactement ce que je disais dans mon précédent message…
« Cela fait la 3ème fois que vous écrit que les maires s’opposent aux demandes de ZDUC dans les CAF, et que c’est grâce au pouvoir décisionnel de l’État qu’il y a des ZDUC en Guyane. »
« Il faut savoir que l’attribution de ces zones de droit d’usage sont particulièrement difficiles à obtenir et ce n’est pas spécialement la faute de l’État mais bien des élus locaux… ».
Ben oui, mais ce que vous écrivez concrètement, dans un sens ou dans l’autre c’est toujours cette même négation de la prérogative de l’Etat, et donc une exonération de sa responsabilité essentielle. Sous couvert d’une mise en exergue de la supposée opposition, factuellement inopérante de l’élu local, pour refuser de voire cette réticence principale et bien réelle du préfet.
Or vous aurez beau continuer à feindre de ne pas comprendre… Mais de fait, un maire en position minoritaire dans une commission dont l’avis n’est que consultatif, ne peut donc en aucun cas s’opposer à lui tout seul à une décision qui relève entièrement de l’autorité de l’Etat, puisqu’il s’agit bien en effet du foncier privé de l’Etat. Ainsi, quand les zduc passent c’est que l’Etat le veut bien et c’est effectivement grâce à lui. Mais quand elles sont « difficiles à obtenir » comme vous dites, et contrairement à ce que vous insinuez, c’est donc aussi et avant toute chose, essentiellement de la faute de l’Etat, qui ne souhaite pas « spécialement » les accorder facilement. Sauf à nous faire croire que le préfet détenant le pouvoir décisionnel, s’alignerait étrangement sur la réticence éventuelle du seul élu local. Ce qui avouez-le, relèverait d’une faiblesse ou connivence coupable, envers ce complot identitaire créole que vous fantasmez sans arrêts…ou alors cela reviendrait à trouver tout comme vous le faites, une excuse opportune et un bouc émissaire commode, pour s’exonérer grossièrement de sa responsabilité première, en arguant d’une faute incombant « spécialement » aux élus locaux. Ce qui je me répète encore et encore, et au besoin en effet… est une ineptie grotesque d’un point de vue légal et administratif. Une tromperie. Le pouvoir décisionnaire octroie ou refuse seul…C’est donc toujours « grâce » à lui lorsqu’il accorde, et par « sa faute » lorsqu’il refuse ou tergiverse… Votre inclusion farfelue et usurpée de l’action anecdotique de l’élu local dans cette affaire, est par conséquent totalement déplacée et dés lors fatalement suspecte.
Sinon, la prise de position officielle du député Castor, qui exigea en l’occurrence la libération immédiate du chef coutumier mis en garde à vue, et qui dénonça une négation des autorités coutumières et des habitants défendant leur lieu de vie…, pour vous c’est donc une absence totale de soutien? Vous parvenez donc à être dans les secret des dieux et à faire preuve d’une sagacité hors normes, s’agissant des commissions foncières dont vous seul semblez apte à discerner les obscures blocages identitaires crypto-colonialiste municipaux, pourtant légalement inoffensifs. Mais vous être apparement incapable de prendre acte de la réalité de la parole d’un député de la république, lorsque celui prend clairement et publiquement fait et cause pour ses concitoyens amérindiens. C’est dommage, vous êtes un drôle de soutien pour la cause amérindienne. Il me semble pourtant qu’il faille se réjouir qu’un député républicain exhorte enfin l’Etat à respecter ces villageois autochtones et leurs autorités coutumières. Inutile d’aller s’exhiber devant soixante gendarmes avec casques et boucliers, pour lui en faire crédit. Castor ne représente pas seulement les amérindiens, mais aussi beaucoup d’autres sensibilités locales, qui n’ont pas forcément envie que leur député défie l’autorité publique tel un agitateur public tiendrait tête-à-tête à un préfet. La preuve, lisez donc le premier commentaire de cet article. Si tel avait était le cas la population aurait élu la passionnaria et son dandy costumé en Ray-ban et béret… Votre propre passion pour la cause amérindienne vous égare. Celle-ci est certes importante, mais elle n’exige et ne justifie pas toutes les dérives.