Pollution en matières en suspension crique Yaoni jusqu’à la Comté…
Au regard du silence assourdissant de la Deal imposé par la préfecture suite à nos sollicitations dans le cadre d’investigations sur un sujet environnemental d’intérêt général (voir cet article) concernant les rejets imputables aux activités minières légales (selon un communiqué du préfet du 8 mai et un arrêté de la Deal du 3 mai) et ce dans la crique Yaoni, nous sommes allés vérifier nous mêmes, mardi 14 mai, la couleur de l’eau de cette crique. On constate que les différentes diffluences de la crique Yaoni rejettent des eaux chargées en matières en suspension dans la rivière Comté. En partant…
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12 commentaires
Un bon connaisseur du milieu minier confie …….
Un interlocuteur, bon connaisseur du secteur …….
Ca fait un peu léger comme référence pour les citer dans un sujet aussi clivant…
Certains agents de la Deal Guyane semblent méconnaitre l’Article 28 de la Loi n° 83-634 du 13 juillet 1983 portant droits et obligations des fonctionnaires.
– « Tout fonctionnaire, quel que soit son rang dans la hiérarchie, est responsable de l’exécution des tâches qui lui sont confiées. Il doit se conformer aux instructions de son supérieur hiérarchique, sauf dans le cas où l’ordre donné est manifestement illégal et de nature à compromettre gravement un intérêt public.
Il n’est dégagé d’aucune des responsabilités qui lui incombent par la responsabilité propre de ses subordonnés ».
Cela s’appelle la protection des sources
Il est assez etonnant que la seconde société minière légale n’est ni nom, ni responsable à interroger sur son éventuelle implication.
Ca, c’est la théorie, Maiouri NG. La loi servant de façade…
L’important n’est pas la loi mais son Application réelle (et son contrôle effectif par les juges ensuite).
« sauf dans le cas où l’ordre donné est manifestement illégal » – ye ye, mais c’est le donneur d’ordre qui dira ce qui est illégal, en l’occurrence le préfet.
« compromettre gravement un intérêt public » – idem: c’est le donneur d’ordre qui dira ce qu’est l’intérêt public.. Il corresponde à sa décision, nna !
Ici, l’intérêt public est que le public ne sache rien sur la seconde société minière, Mariolles. Et ce n’est peut-être pas si étonnant, je venais de vous dire que l’échelle de l’ineptie et de la corruption est d’un niveau insoupçonnable – sans attendre une énième démonstration aussi rapide…
Alors soyons indulgents avec le fonxi de la DEAL : un fonxi rebelle payera tjs. et il le sait d’avance. Cette culture administrative ne tolère pas les rebelles et encore moins en son sein. Peut-être justement parce que ce n’est pas vraiment une administration…
Tjs est-il que la cachotterie administrative et son impunité sont celles qui sapent le plus le contrat social. Tout dans la forme, mais rien au fond…
Les titres miniers sont consultables en ligne sur CAMINO.
Crique Yaoni (CMB) – https://camino.beta.gouv.fr/titres/m-axm-crique-yaoni-2016
Crique Yaoni (Somito) – https://camino.beta.gouv.fr/titres/m-axm-crique-yaoni-2018
Numéro 651 (CMB) – https://camino.beta.gouv.fr/titres/m-cxx-numero-651-1908
Carapa (CMB) – https://camino.beta.gouv.fr/titres/m-prx-carapa-2016
…
Ouioui, ce qui rend encore plus étrange l’interdiction de répondre… jusqu’à laisser croire – en toute logique – que pitet tout n’est pas sur Camino…
Sinon, pourquoi cette violation explicite des Grands Principes ?
Si cette société a un nom et un gérant mais nous n’avons pas réussi le contact pour l’heure
Elle ne figure pas dans les pages jaunes.
Le numéro de portable attribué à la société sur un réseau d’entreprises vous met en contact avec un interlocuteur qui dit ne pas avoir de lien avec cette société.
La Deal sollicité pour un contact, même par mail, avec cette société, n’a pas donné suite
La FedomG sollicité il y a une semaine ne nous a pas rappelé
Deux patrons de sociétés minières nous affirment ne pas connaître les responsables de cette société, de même qu’un(e) géologue.
Seul un officier de gendarmerie nous déclare que la gendarmerie avait donné un avis défavorable à l’AEX au moment de l’instruction de la demande de permis.
Au 15 mai cette société qui a une AEX à côté de la concession de CMB n’avait pas d’arrêté de prescription de mesures d’urgence donc seule CMB semblait visée par la Deal.
Très au-dessus des détails sur cette entreprise fantomatik, l’essentiel est là : comment est-il possible, comment peut-il survenir, dans un pays qui se veut démocratique-civilisé-droitsdel’homme, possédant des « Valeurs Républicaines » qui prétendent – entre autres – que son service public est AU SERVICE des citoyens,
que son service public N° 1, à savoir l’administration étatique se permet de NE PAS répondre aux citoyens et à fortiori à un journaliste qui cherche à informer les citoyens ?
La question est poétique, bien entendu, à tel point nous sommes habitués au comportement de ce monde à part, totalement décomplexé.
Me fait rire de songer à cette tentative de colloque entre la France et la Chine ya qq années, ayant comme sujet » l’évitement de la corruption des fonctionnaires »… Le truc a tourné très court, étant rapidement précisé que certaines manières acceptées par ici sont passibles de pendaison là-bas…
Nouvelle série de questions adressées vendredi matin 17 mai au directeur de la Deal. Toujours le même silence en retour
Bonjour monsieur
Je vous adresse de nouveau quelques questions
1) A-t-on un arrêté de mesures d’urgence visant la société X (1). Y a-t-il eu une récente inspection de la Deal sur cette AEX ?
2)M. Philippe Matheus directeur de CMB m’indique que l’arrêté de mesures d’urgence de la Deal visant son site lui demande d’effectuer des prélèvements. Doit-on comprendre que c’est l’exploitant lui-même qui effectue ces mesures ? Dans ce cas comment contrôler la régularité desdites mesures ?
3) J’ai remarqué que dans le cadre de délivrance d’AEX il n’est pas chiffré de dimensionnement pour les digues (hauteur etc). Comment l’exploitant doit-il s’y prendre pour évaluer ce dimensionnement ?
4)Quelles particules trouve-t-on dans la crique Yaoni suite aux rejets des mines légales sur place : la crique Yaoni est actuellement très turbide, suis allé voir mardi…
Par ailleurs, j’ai adressé des questions d’intérêt général sur le plan environnemental à la Deal il y a plus de 8 jours ainsi que des questions ayant trait à la délivrance ou non de documents publics. Je pense qu’il y a un devoir d’information dans ce genre de dossier, en ai discuté avec d’autres confrères.
Je compte demander un arbitrage à la Cada ou au ministère si ce droit à l’information continue à se heurter à un mur de silence.
Bien cordialement
(1) Société dont le nom figure dans le courriel au directeur de la Deal. Société qui a une AEX dans un secteur proche de celui exploité par CMB et que le directeur de CMB pointe du doigt. Cette société n’avait néanmoins pas d’arrêté de mesure d’urgences prescrit par la Deal au 15 mai au recueil en ligne des actes de la préfecture
Tout ceci confirme pour ceux qui continuent d’en douter que l’orpaillage sous toutes ses formes, légale ou pas, est une activité hautement polluante et dommageable pour l’environnement.
Matou Matou, ne dites pas que c’est tout ce que vous avez retenu…