Objet d’un mandat d’arrêt du tribunal dans l’affaire du Super U dévalisé à Soula, Charles Junior Trin, 18 ans, dépouille un cyclomotoriste sous la menace d’un fusil, 11 jours après dans le même secteur !
Le 18 octobre dernier, Charles Junior Trin, 18 ans, est condamné en son absence par le tribunal correctionnel de Cayenne dans l’affaire du pillage du magasin Super U de Soula, la nuit du 18 au 19 avril dernier. Au cours de ce procès, il était aussi poursuivi pour avoir, le 20 juin suivant, délesté de 200 euros un jeune mineur, toujours à Soula et pour détention d’arme le lendemain. Le tribunal le condamne alors à deux ans de prison ferme avec mandat d’arrêt. Le 29 octobre en soirée, Charles Junior Trin, braque, en toute quiétude, avec son fusil à canon…
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20 commentaires
Un condamné multirécidiviste qui menace une victime dans l’enceinte du tribunal sans aucune réaction de la part du représentant du ministère public. Un jeune dangereux complètement déconnecté. Une avocate qui débarque d’on ne sait quel univers. Le spectacle désolant de la justice en Guyane. Nous sommes dans deux mondes. Sans être devin, on peut s’attendre à une montée en puissance de l’exaspération et de la violence. Ce ne sont certainement pas les mesurettes annoncées qui vont y changer quoi que ce soit. Les droits de l’homme devraient recruter, ils vont avoir beaucoup de travail. Préparez vos mouchoirs…
Concernant votre première remarque notamment, revoyez la fin de l’article (p 3), le ministère public qui a vu l’incident dans la salle à la fin de l’audience de ce dossier a bien demandé à la victime de le signaler.
J’ai bien lu. Quelle personne sensée irait déposer plainte ? pour quelle protection ? la même que pour Philippe Gros ? Dans ces circonstances, le ministère public voit et entend mais ne peut pas se saisir de lui-même ? Non, cette justice débordée fait beaucoup d’effets de manches mais ne protège qu’elle même…
Indépendamment du problème soulevé dans le titre, ce jugement constitue un exemple typique de la façon dont les peines prévues par le code pénal sont dénaturées par le système judiciaire. Des faits susceptibles de conduire l’auteur aux assises sont requalifiés ou plus concrètement déqualifiés. Jusque là rien de dramatique, un procès d’assise coûte très cher et un vol aggravé par trois circonstances est tout de même punissable de 10 ans d’emprisonnement par un tribunal correctionnel.
Le parquet requiert finalement trois ans ce qui pourrait constituer une peine conforme à la gravité des faits si le détenu en purgeait l’intégralité. sauf que ….. le tribunal prononce finalement 3 ans dont 1 seul ferme. Compte tenu des remises de peine automatiques , cette durée sera diminuée de trois mois et sur les 9 mois restant, le détenu pourra éventuellement bénéficier d’une réduction de peine supplémentaire de 7 jours par mois. Il pourra également bénéficier d’une libération conditionnelle lorsqu’il aura purgé au moins 50 % de sa peine.
Ce charmant garçon passera donc très certainement les fêtes de fin d’année dans une cellule mais il sera sans doute dehors à Pâques (sauf si une autre peine lui est signifiée dans l’intervalle) . Il a donc raison de poser la question « je sors quand » , car pour lui c’est la seule chose qui importe. Pour ce type de personne, les termes sursis, bracelet, ou contrôle judiciaire n’ont tout simplement aucun sens. Ils sont en prison ou ils sont dehors. Point barre.
J’espère qu’il ne fera pas parti de la promotion des meurtriers d’une des prochaines années mais de prime abord, il en a tout le profil.
Les remises de peines sont les faits des députés que vous avez choisis. Les juges n’y sont pour rien, ils appliquent ce qui est prévu.
Joko, cessez de vociférer contre la justice civile. Je vous ai déjà dit qu’il est matériellement impossible de mettre en prison tous ceux qui devraient y aller même selon les règles actuelles que vous trouvez trop douces : comprenez enfin qu’il n’y a pas assez de place. Physiquement. Ou mathématiquement. Vous comprenez ?
Le manque relatif des prisons n’est pas le fait des juges non plus.
Le surnombre relatif des délinquants encore moins : c’est le (dys)fonctionnement incongru de la Guyane qui crée les pb sociaux de cette envergure.
GZ, arrêtez de donner des injonctions à tout le monde, chacun à le droit de donner son opinion. Les magistrats que vous semblez béatifier pourraient parfaitement intégrer les remises de peines dans les sanctions qu’ils prononcent, c’est à dire par exemple condamner l’auteur à une peine de 4 ans pour qu’il en purge réellement deux. Les juges disposent d’une grande latitude en la matière.
De toute façon le dysfonctionnement de la justice n’est pas l’apanage de la Guyane, pas plus que la surpopulation carcérale. La Guyane n’est pas le nombril de la France en la matière.
D’autre part la justice étant une fonction régalienne de l’état, aucun changement de statut autre que l’indépendance ne changera quoi que se soit à ce niveau.
Quand à évoquer les député qu’on a choisi, j’aimerais bien savoir de quel manière vous êtes capable de déterminer pour qui tel ou tel intervenant de ce forum a voté….ou pas.
Merci , je me sens désormais moins seule….
Vous êtes marrant, Jaguar. Je viens d’inviter notre compère à cesser ses injonctions répétitives et mal adressées aux juges, et vous arrivez à m’inviter à ne pas donner des injonctions…
Je ne béatifie pas les magistrats, je dis seulement que ces critiques sont mal dirigées. Oui, ils pourraient faire de la sorte que l’auteur purge réellement deux ans . Oui. Cela veut dire que le gars va en prison pour deux ans. Oui ? Et ? IL N’Y a PAS de place pour tous ceux que vous y souhaitez. Vous comprenez ou vous me reprochez la pluie de demain ?
(Par ailleurs il ne serait pas étonnant que certains juges deviennent las face à des petits brigands produits évidents des dysfonctionnements à tous niveaux, alors qu’ils voient tant de brigands de col blanc responsables de cet état de fait échapper à toute poursuite…)
Votre affirmation sur le chgt statut/indépendance est trop clivant. Tout dépend de ce que l’on met dans le statut… ce n’est pas parce que la justice est régalienne qu’on ne saurait l’adapter. On a bien adapté les forces armées…
Malgré votre déduction très personnelle je ne questionne absolument pas le choix électoral de quiconque en disant que les lois sont prises par les députés choisis par tout un chacun. ./ Vous, tous, en général. La justice civile ne fait qu’appliquer ce qui est prévu, soupesant aussi la surpopulation carcérale… Il en découle qu’il n’est pas seulement idiot de reprocher à la justice le niveau de la criminalité, mais que c’est aussi injuste.
Vous allez bien, Desijose ?
Quoi que vous disiez, vous avez tendance à sacraliser la magistrature comme si les représentants de ce corps étaient par principe inaccessibles à la critique. Je ne vois pas ce qui vous autorise à vouloir museler les commentateurs. un forum est destiner à recueillir les commentaires des lecteurs et vous passez votre temps à commenter les commentaires et à distribuer les bons (rarement) et mauvais ( souvent) points.
Je suis interloqué par votre hypothèse selon laquelle des juges pourraient éventuellement justifier leur laxisme à l’égard des petits délinquants (potentiellement futurs criminels tout de même) par l’absence de répression dont bénéficierait la délinquance en col blanc; Les magistrats sont tout de même un tout petit peu responsables de cette situation il me semble. Il suffit de voir le peu d’entrain qu’ils mettent pour simplement faire exécuter une peine infligée à l’issue de huit ans de procédure contre le maire d’une certaine commune de l’Ouest guyanais pour s’en convaincre.
Concernant mon affirmation soit-disant trop clivante sur l’absence de changement de législation qui serait induite par un changement de statut autre que l’indépendance, je raisonne simplement par analogie. Dans les territoires ultramarins du pacifique Sud qui bénéficient de l’autonomie la plus avancée, la France a conservé la justice dans son pré carré sans en modifier les dispositions essentielles, notamment en matière pénale.
Quand va-t-on enfin dénoncer cette justice qui défend plus le droit du voyou que le droit de la victime ?
Quand aurons-nous enfin des juges élus et donc inquiets pour leur devenir et leur réélection (comme chez les anglo-saxons) et non plus des juges qui ne craignent que les représailles des truands s’ils se montrent trop sévères ?
Scripteur JCB dénonce sans retenu toute idée d’une réforme institutionnelle locale (appelée chgt de statut) au niveau de la Guyane, pourtant indispensable pour remédier aux tares actuelles.
Et parallèlement, il propose la remise à plat de la constitution actuelle de la RF par l’explosion de l’architecture des pouvoirs.
Je veux bien me réjouir de sa découverte du Common Law, mais où est la cohérence ? Serait-ce le comportement « constructif » qu’il ne trouve pas chez les autres ?
N’importe quoi !
Un: vous souhaitez que la Guyane revendique la compétence judiciaire dans le cadre d’un changement de statut ?
Deux: la séparation des pouvoirs (législatif, exécutif, judiciaire) vous parait correctement assurée aujourd’hui, alors que les juges ne sont responsables devant personne ?
Excusez-moi mais la réponse serait trop longue et tout aussi vaine.
Non Jaguar, je ne sacralise pas la magistrature. Je rappelle seulement à des réalités comme les contraintes carcérales ou le formidable écart entre les justiciables dans une société à plusieurs vitesses. (Et encore, sans parler de l’effet discutable de l’emprisonnement, en particulier en France.) Le juge est aussi un humain, inutile d’en être interloqué : comment et pourquoi devraient-ils être durs avec les petits délinquants alors que le régime actuel est si doux avec les grands et gros délinquants, allant jusqu’à la légalisation des pillages en règle, histoires sur histoires au quotidien ?
Et comme pouvez-vous réclamer plus de rigueur encore et encore, vis-à-vis des seuls petits délinquants alors que vous laissez sans mots des comportements infiniment plus néfastes ? Alors même que EMacron vient d’admettre l’incurie pour ne pas dire officielle, cause première de cette délinquance va-nu-pieds ?
Aller plus loin que la réclamation des peines toujours plus lourdes et la critique ennuyante des juges qui ne satisferaient pas la vindicte de la plupart des commentateurs du devant le Chinois bière à la main. Comprendre que cette décomposition sociale est avant tout le résultat de qq chose qui n’est pas le prétendu laxisme judiciaire. C’est un effort trop grand pour la majorité, d’où l’irritation. Normal.
Vous me faites répéter que la critique des magistrats est stérile à la fois à cause de la sous-dotation chronique de la Justice « civile » sous la RF qui lui renie sa place naturelle et à la fois de la « toute petite » responsabilité, s’il en est, de la justice dans les pb sociaux qui induisent les écarts du bas peuple. Le cas LBertrand est à part. Vous vous interrogerez quand sur le rôle premier des administrations de l’exécutif que vous nommez (erronément) « Etat » ?
Je ne muselle personne, comment pourrait-je le faire ? Ils ne sont pas muselés : ils ne sont pas prêts à aller plus loin que le « crucifie-le » de la plèbe. Répondre (à des commentaires) s’appelle discuter, échanger. L’expression «commenter les commentaires » et le silence éloquent correspondant ne sont que les reflets de l’incapacité de répondre.
La distribution naturelle des choses fait que les bons soient rares et les mauvais répandus. Je n’y peux rien, tapez Gauss sur Google. Ce serait ainsi même en mon absence, la diff est que, probablement, vous ne le ressentiriez pas…
Quant à statut, un pays souverain peut très bien moduler ses lois comme sa justice sur une fraction de son territoire. Surtout sur un territoire aussi spécial que la Guyane dans une RF si encline aux entorses à l’égalité qui est essentiellement accrochée au mur… D’ailleurs la France modules ses lois en Guyane et depuis des décennies, mais elle le fait à mauvais escient. Ca doit être un don particulier…
La question pénale ne doit pas être la principale préoccupation, il y a bien mieux à réfléchir…
Il y mieux à réfléchir ….libre à vous de le penser mais en l’occurrence cette discussion fait suite à un article traitant d’un dysfonctionnement judiciaire donc la question pénale n’est pas incongrue. Les magistrats ne sont bien évidemment pas responsables du marasme dans lequel baigne la Guyane ni du développement exponentiel de la délinquance mais le citoyen lambda a le droit à minima de s’interroger sur le fonctionnement de la justice pénale.
Une question tout de même: pourquoi éluder le cas L.Bertrand ?
Ce dysfonctionnement (le pb d’exécution des mandats d’arrêt et la transcription des décisions de justice) n’est pas une « question pénale » (application du droit), mais du résultat de la sous-dotation chronique de la justice judiciaire, déjà estimée par certains magistrats comme étant due à la méfiance – pour ne pas dire à la peur – que les juges inspirent aux politiciens. (Au vu des affaires on le comprendrait…)
Le sous-dimensionnement de la justice française est une lapalissade, l’indigence de ne pas comprendre ses effets la devient aussi… Le lambda a effectivement tous les droits de s’interroger sur les causes du dysfonctionnement de la justice (aussi pénale), il en a même le devoir citoyen. Mais là, il faudrait déjà un peu plus de capacité que de taper dans le vide.
Parce que 1, LBertrand n’est pas le petit voleur violent pour qui vous réclamez la prison. 2, la divergence dans l’interprétation du mandat de dépôt (qui empêche son incarcération) est un pb procédural. Si c’est un accident insolvable pour les institutions actuelles, alors c’est un piège carrément constitutionnel, tant il paraît surréaliste qu’une décision rendue puisse être ignorée pour une raison procédurale.
Et s’il s’agissait d’un pb « non-accidentel » comme certains l’ont prétendu méchamment, alors il s’agirait encore de la place de l’institution…
« Si c’est un accident insolvable pour les institutions actuelles, alors c’est un piège carrément constitutionnel, tant il paraît surréaliste qu’une décision rendue puisse être ignorée pour une raison procédurale. »
Vous voyez bien que la justice française fait ce qu’elle veut sans aucun contre-pouvoir, et que ce n’est pas un changement de statut local qui réglera le principal problème de la Guyane: l’insécurité, objet primordial du mouvement populaire du 28 mars
Là, je m’avoue vaincu. KO par étourdissement.
La suffisance qui vous caractérise ne doit pas vous empêcher de lire attentivement les propos des scripteurs plébiens avant d’y répondre. Il est inutile de transformer les miens, Je n’ai jamais déclaré que le dysfonctionnement évoqué était une question pénale, Pas plus que je n’ai mis dans le même sac L. Bertrand avec les petits voleurs violents.pour qui je réclamais la prison.
Concernant le problème de la non exécution du mandat de dépôt délivré à son encontre, l’analyse du Procureur Général de Cayenne était beaucoup plus limpide. La cour d’Appel de Basse-Terre aurait du délivrer un mandat d’arrêt à la place du mandat de dépôt. Il s’agit donc d’une erreur.
Je ne vous ai nullement attribué les propos dont vous vous défendez. Je vous ai répondu en toute logique qu’il est plus porteur de s’interroger sur les origines des pb que de rester à se tortiller devant les effets. Sinon, c’est le niveau de la bière devant le Chinois…ou l’incantation devant une infection au lieu de son traitement. L’irritation que je pourrais vous occasionner ne doit pas vous empêcher de comprendre. Laissez ce jaipasditquevousmavezpasditque, ça ressemble à une banale méthode de pourrissement. J’y suis insensible.
La suffisance n’est que votre désarroi dès que l’on vous dit qq chose… C’est une faiblesse très répandue en Guyane, essayez de la surmonter. Sinon écoutez vos politiks, ils épargneront vos neurones, eux…
Erreur ou pas (les juges martiniquais disent non), le simple fait qu’une décision (tant ruminée !) puisse rester sans effet pour cause d’une divergence d’interprétation sur la portée d’un mandat de dépôt est un pb de nature quasi constitutionnelle, vu que c’est le principe de l’exécution qui est en jeu.
En droit (d’un certain niveau), on sait qu’il y a le texte de la loi et l’esprit de la loi. Au juge de faire emporter ce dernier sur la forme du texte : là où le texte prime, il y a pb.
Idem pour les jugements qui ont, eux aussi, un esprit (sens), tout comme le mandat de dépôt.