A quatre jours d’une réunion importante programmée à Bruxelles au sujet de la directive européenne sur les énergies renouvelables, une ligne de fracture est apparue au sein du groupe politique LFI-Nupes.
Les divergences portent sur les modifications réglementaires, voulues par le Gouvernement Borne et soutenues par l’eurodéputé LFI Younous Omarjee, ayant pour objectif de faciliter le recours pour les producteurs d’électricité aux forêts abattues dans le cadre de plans d’aménagement.
Nous avons décrit dernièrement en profondeur (lire ici) les enjeux que portent les révisions en cours tant du point de vue des risques d’artificialisation des sols que du contournement des objectifs européens en matière de transition énergétique.
Ce vendredi, moins de la moitié des membres du groupe LFI-Nupes à la commission Développement durable de l’Assemblée nationale (neuf membres sur dix-neuf) a demandé par voie de presse aux instances européennes qu’elles « retirent la dérogation » – adoptée le 14 septembre 2022 par le Parlement européen – de la directive Red en cours de finalisation.
Les neuf parlementaires réclament également à la ministre française de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher qu’elle fasse preuve de plus de transparence sur la portée du projet de décret portant sur l’approvisionnement des centrales biomasse.
« A l’heure des choix politiques pour le vivant, la priorité est de préserver et de restaurer la forêt amazonienne en Guyane » rappellent les signataires qui attirent notamment l’attention sur le risque de « production d’agrocarburants sur des milliers d’hectares de surfaces déboisées ».
Ni le député guyanais Jean-Victor Castor, ni le député martiniquais Marcellin Nadeau, tous deux membres de la commission Développement durable de l’Assemblée nationale pour le groupe LFI-Nupes, ne sont signataires de la demande adressée par leurs collègues parlementaires.
Laisser un commentaire
Vous devez être connecté pour ajouter un commentaire.