« Population dégénérée », « traditions barbares», « gênes (sic) de sauvages » … c’est ainsi que l’ancienne actrice évoque les habitants de l’île de l’océan Indien.
Les Réunionnais forment « une population dégénérée encore imprégnée des coutumes ancestrales, des traditions barbares qui sont leurs souches » affirme Brigitte Bardot dans une lettre ouverte rendue publique ce mardi et dans laquelle elle dénonce la maltraitance sur les animaux à La Réunion, qualifiée d’ « île démoniaque ».
« Les autochtones ont gardé leurs gênes de sauvages » ajoute l’ancienne actrice âgée de 84 ans qui évoque « des réminiscences de cannibalisme des siècles passés » et stigmatise le traitement que subiraient les chiens et les chats à La Réunion ainsi que les « fêtes indiennes Tamoul avec décapitations de chèvres et boucs en offrande à leurs Dieux ».
Ces propos ont suscité de vives réactions, notamment de la part de la ministre des Outre-mer Brigitte Girardin actuellement en visite sur l’île qui a indiqué que « le préfet de La Réunion déposera dès demain une plainte à laquelle je m’associerai », ajoutant que « le racisme ordinaire n’a pas sa place dans le débat d’idées ».
Après avoir rencontré à ce sujet ce mercredi après-midi le préfet Frédéric Potier, délégué interministériel à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT, Brigitte Girardin a rappelé que « les propos racistes ne sont pas des opinions mais des délits. Il n’existe aucune cause qui autorise le racisme et la haine de l’autre ».
« Quelle indignité ! » a quant à lui réagi Gabriel Serville, député de la première circonscription de Guyane, pour qui « aucun combat, aussi noble soit-il ne saurait justifier de tels dérapages ».
Connue pour son engagement contre la maltraitance animale mais aussi pour sa proximité avec l’extrême-droite et le Front National, Brigitte Bardot a déjà fait l’objet de plusieurs condamnations pour incitation à la haine raciale, notamment pour des propos contre la population musulmane qui « détruit notre pays en imposant ses actes » et contre « des clandestins ou des gueux » qui « prennent d’assaut nos églises pour les transformer en porcheries humaines ».
1 commentaires
Oui, le propos est intolérable, les mots violents et inacceptables et il est sûr que la justice fera son office. Il ne faut pas quand-même évacuer le problème récurrent dans nos départements de la maltraitance animale qui sous bien des aspects est intolérable elle aussi.