Séminaire sur les grossesses précoces
Un séminaire consacré aux grossesses des mineures est organisé mardi et mercredi à l’Université de Guyane sur le campus de Troubiran. Les débats démarrent à 8h. En Guyane, les questions liées à la natalité précoce sont considérées par les institutionnels et les professionnels de la santé comme « un enjeu majeur de santé publique ». Selon les situations, la grossesse précoce est voulue et attendue avec bonheur, parfois subie et compliquée. Entre 2000 et 2009, selon l’Insee, les grossesses précoces sont passées en Guyane de 7,2 % à 6,5 %. Les grossesses très précoces chez les moins de 15 ans (majorité sexuelle légale en France) semblent…
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5 commentaires
Il y a tendance de la part des jeunes filles et parfois même de leurs mères, à banaliser ces grossesses précoces. Combien ont déjà, à 20 ans, plusieurs enfants de pères différents. Des pères aussi jeunes, qui s impliquent peu. Que deviennent les enfants nés dans ces conditions ?
Ils deviennent des adolescents sans repères, puis des adultes au chômage, qui ont en plus eu à faire au système éducatif guyanais en totale décrépitude. Autant vous dire qu’ils partent sur de mauvaises bases… Mais que leurs parents profitent (parfois ? souvent ? tout le temps ?) des aides sociales pour… s’acheter le dernier smartphone ou la dernière robe à la mode.
Et encore heureux que les grands parents soient là (du moins la grand mère), pour assurer le minimum de prise en charge de cette marmaille livrée à elle même. Mais comment en vouloir à ces jeunes mères (et pères) qui ne font que reproduire (ahah) le modèle de leurs parents, le modèle prôné par les chansons de zouk/ragga/dancehall, ou le modèle hypocrite des églises évangélistico-jéhovistes (lol).
Bref, des enfants à la dérive qui devront se construire eux-mêmes s’ils souhaitent trouver un travail et vivre d’autre chose que des trafics et des aides de l’Etat, dans une Guyane ou près de 50% des jeunes de 25 ans sont au chômage.
Du bonheur et surtout… de nouveaux bambins précoces en en perspective.
Bémol: la ville où il y a le plus de naissance en Guyane est Cayenne et pas St Laurent. Par exemple en 2014: 3325 accouchements à cayenne et 2480 à st laurent…
Autre remarque il n’y a que 6600 accouchements par an sur toute la Guyane alors que par exemple une seule maternité comme Jeanne de Flandres à Lille en accueille quasi 6000 par an….
Juste pour en finir avec les mythes et légendes de Guyane!
Les comparaisons ne sont pertinentes qu’en comparant le nombre de naissances par rapport au nombre d’habitants !
Il est évident qu’une ville de 500 habitants ayant 500 naissances dans sa maternité aurait une natalité explosive par rapport à une maternité comptant 1 000 naissances pour 10 000 habitants !
3 325 accouchements à Cayenne pour environ 60 000 habitants (5,5%),
2 480 accouchements à St Laurent pour environ 35 000 habitants (7%) …
que l’on ne peut évidemment pas comparer avec Lille à la population équivalente à celle de toute la Guyane (quant à Lille et sa métropole : plus d’un million d’habitants !).
Questions : pensez vous que le public concerné par cette thématique se rendra à cette conférence ? Comment cette mobilisation peut-elle toucher les personnes qui pâtissent de ces grossesses précoces ? Et… est-il légitime de vouloir prévenir ces grossesses quand on sait qu’elles font partie du processus d’ascension sociale chez plusieurs communautés vivant en Guyane ?