Les trafiquants de drogue essayent un traceur pour mieux contrôler les mules
On verra si l’évolution de la loi permet aux autorités d’être plus efficaces face au déferlement en France de mules venues de Guyane. Aujourd’hui, à l’occasion, des petites mains leur viennent en aide, une femme de ménage, à l’hôtel, pour le joueur de basket Neel Benth qui avait convoyé de la cocaine in corpore (dans l’anus a-t-il dit). Ou dans cette histoire, qui montre que les commanditaires essayent des moyens perfectionnés, c’est une conductrice de bus qui a lancé l’alerte. La mule avait encore avalé les ovules. Nous sommes le mercredi 1er janvier. La conductrice du car de la start…
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8 commentaires
Le ministre de la justice a rappelé récemment à notre sénatrice que l’absence de médecin ne permet pas d’installer un scanner « corporel » à l’aéroport de cayenne. Accessoirement, il faudrait aussi convoquer les passagers 4 ou 5 heures avant chaque vol.
Du coup, vu comme ça foire complet, les mules continuant à passer et les policiers qui perdent leur temps en ayant visiblement eux aussi, ras le cul…dixit à mots couverts leur propre patron… A quand l’arrêt officiel du simulacre de 100% contrôle actuel?
Ben l’absence de médecin, c’est parce qu’ils veulent pas en mettre un
Si c’était si facile de « mettre quelqu’un » ça se saurait. Il n’y a déjà pas trop de candidats pour des postes en milieu hospitalier. Les primes ne suffisent pas toujours. C’est comme la problèmatique des magistrats qu’il faudra trouver lorsque le TJ de SLM sera opérationnel , ou de l’absence de candidat dans la police si on devait créer un commissariat dans cette même ville comme l’évoquait le DTPN.
Tu fais des vacations de médecins à la demi-journée bien payées ça doit pas être difficile à trouver, je le démontrerai bientôt
Si j’en crois mon expérience de recrutement dans le privé (pour faire venir des compétences de métropole)…C’est juste une question de niveau de rémunération…Quand l’Etat est capable de lâcher plus de 55M€ par an pour une opération Harpie aux résultats assez relatifs…Lâcher 200K€ par an pour attirer à coup sûr un jeune médecin radiologue en début de carrière sur un spot contribuant à 20% des entrées d’un fléau national. C’est peanuts. L’argument de la difficulté de recrutement ne me semble donc pas trop crédible…
Néanmoins, si on se réfère à l’expérience de Schiphol, un examen médicalisé sous scanner à rayon X… C’est au grand max une demi-douzaine de personne à l’heure (10min/pers)… Sur un départ pour la métropole d’environ 300 personnes et sur un créneau de 2h… seules 12 personnes, soit 4% des passagers, pourraient donc être contrôlées. Après on peut aussi imaginer un staff médical plus étoffé (un médecin et des assistants) pour pousser le rendement vers les 10-15% (30 à 45 personnes contrôlées)…Mais ça laisserait donc encore des trous dans la raquettes. Toutefois, à Schiphol ça semble néanmoins être le principe retenu, couplé à une procédure de ciblage amont…Donc ce serait tout de même réaliste d’égaler les néerlandais en termes d’efficacité et de dissuasion… Car 15% de contrôles effectif au rayon X sur des personnes ciblées, ça commence quand même à être très dissuasif pour une filière…
Ceci-dit, toute la chaîne en aval police-justice, une fois que les mules sont repérées, resterait encore sous-dimensionnée…Dont encore une question de pognon. In fine, ce n’est pas un problème de recrutement mais bien de financement global… Et en spéculant donc un peu sur une échelle plus globale… 25 millions annuel (un demi Harpie) pour une chaîne allant de la détection à la sanction, cela se concevrait aisément…Surtout si l’objectif c’est de bloquer sans forcément emprisonner (économie de charge). Donc 25 millions par an…en gros 100 ETP plus le matos (financés les doigts dans le nez) pour « professionaliser » et crédibiliser le contrôle d’un spot d’entrée représentant environ 20% de la drogue entrant sur le territoire national? Insurmontable, vraiment? Je ne pense pas…
Toutefois en prenant eau coup plus de recul, peut-être que les autorités ont aussi certainement conscience du fait que ces 20% de ce spot local…C’est aussi un flux potentiel encore plus massif sur le fret maritime local (et là on raisonne en tonnes). Et donc, pourquoi investir 25millions sur le contrôle d’un spot très spécifique aéroport) quand les narcos qui disposent de milliards peuvent facilement s’adapter et créer d’autres filières, localement mais aussi n’importe où ailleurs…Pourquoi investire autant de ronds dans des moyens et emplois locaux spécifiques, avec toute l’inertie que cela implique, pour contrôler un trafic global qui aura toujours un coup d’avance, dans ses moyens d’adaptation, pour faire arriver le produit à son lieu de destination final? En gros, fermer le robinet guyanais ne garantit absolument pas que le flux d’entrée sur le territoire national diminue d’un iota… Normal dés lors, que les autorités préfèrent opter pour la solution bien plus économe de l’affichage et de la communication. Perso, je comprends parfaitement cette logique budgétaire…Resterait néanmoins la question morale de la santé des mules…Mais est-ce que l’on veut vraiment être naïfs à ce point?
FF, une petite précision s’impose. Vous évoquez régulièrement la « police de l’air et des frontières », terme qui est pourtant obsolète depuis le siècle dernier. En effet, depuis 1999 l’acronyme PAF signifie Police Aux Frontières.
C’est marrant, il y a peu je me suis moi-même fait réprimander à juste titre pour avoir dit ADS au lieu de policier adjoint. Mais du coup, et puisque l’heure est aux doléances tatillonnes sur les changements de nom… Il serait tout aussi bienvenu que l’esprit old-school du taulier se renseigne de façon bienveillante sur la notion de deadnaming, dont sont aussi victimes les personnes transgenres exposées dans l’actualité.