La Chambre haute du Parlement va examiner le texte gouvernemental à partir de ce mardi 28 février.
Rejeté par une nette majorité de Français et par l’ensemble des syndicats, contesté dans la rue lors de plusieurs journées de grèves et de manifestations, le projet de loi porté par l’exécutif visant à réformer le système de retraites en reculant à 64 ans l’âge légal de départ et en accélérant le passage à 43 annuités pour une pension complète a fait l’objet de deux semaines de débats houleux à l’Assemblée nationale.
Les groupes d’opposition et en particulier les forces de gauche regroupées au sein de la Nupes ont porté le fer contre le projet de loi gouvernemental, La France insoumise s’engageant dans une tactique de confrontation frontale qui a suscité de nombreuses critiques – y compris de la part de ses partenaires et au sein même de ses propres rangs.
La stratégie adoptée au préalable par l’exécutif ayant été en outre de circonscrire au maximum le temps d’examen du texte par le Parlement en utilisant un projet de loi de financement rectificative de la Sécurité sociale, seule une petite partie du texte gouvernemental a été examinée par les députés qui ne sont pas allés au-delà de l’article 2.
Il devrait en aller différemment au Sénat contrôlé par la droite, celle-ci prônant de longue date une réforme du système de retraites proche de celle voulue par le chef de l’Etat et son gouvernement – notamment sur le recul de l’âge de départ – et pouvant permettre à ces derniers de constituer une majorité parlementaire à même d’adopter le projet de loi dans les deux chambres.
Les sénateurs débattront du projet en séance publique jusqu’au 12 mars puis le texte sera transmis à la commission mixte paritaire et reviendra ensuite devant l’Assemblée nationale qui devra l’examiner en seconde lecture, plusieurs motifs d’inconstitutionnalité planant toutefois sur cette procédure parlementaire.
Entretemps les syndicats organisent mardi 7 mars une nouvelle journée de mobilisation contre le projet de loi qui devrait être très suivie et pourrait déboucher sur d’autres formes de contestation comme des grèves reconductibles, d’ores et déjà annoncées dans divers secteurs face à la volonté de l’exécutif d’imposer sa réforme en dépit du rejet populaire massif dont elle est l’objet.
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