Le lycéen de Balata fraîchement diplômé aurait été expulsé direction Haïti après 43 jours d’enfermement au centre de rétention de Matoury
Selon son enseignant en anglais au lycée Balata, Milot Oxigene, lequel est membre notamment du réseau RESF et du syndicat STEG/UTG, le lycéen Evens Dorlus, né le 24 février 1999, qui avait obtenu son CAP installation sanitaire en juin dernier (voir notre précédent article) aurait été expulsé jeudi dernier par avion jusqu’en Haïti après 43 jours au centre de rétention administrative (CRA) de Matoury. Evens Dorlus était pourtant bel et bien inscrit pour cette année scolaire 2019/2020 au lycée polyvalent de Balata en terminale CAP constructeur en béton armé du bâtiment (CBAB). Nous en avons eu confirmation par l’établissement (voir…
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12 commentaires
Ma réaction est certainement relative avec une certaine émotion.
Comment peux t’on renvoyer dans son pays un étranger pour lequel on a passé du temps et dépense de l’argent public pour le former quand celui réussi son examen.
J’y vois comme un symbole du désir au final d’un repli identitaire franchoullard d’une guyane qui stagne alors qu’elle a besoin de bras, de têtes diplômées, pour se construire meme avec des personnes d’autres horizons.
C’est vrai que ça peut semble aberrant de renvoyer un étudiant, arrivé illégalement sur le territoire et qui se forme à un métier au lieu de dévaster la forêt pour faire du charbon de bois.
Mais d’un autre coté, il ne faut pas oublier que l’opinion publique supporte assez mal la situation dans laquelle se retrouve la Guyane d’aujourd’hui.
Cet étudiant est une victime collatérale de lutte contre la la saturation des filières d’immigration internationale organisée dans le monde entier vers la Guyane.
Il s’agit d’un lycéen et non d’un étudiant.
Des étudiants sont également expulsés selon RESF.
Bonjour JMC
Sur que je vais m’attirer les foudres de beaucoup mais contrairement à vous je n’ai pas ( plus ) beaucoup d’émotions , surtout quand je vois ce qui se passe autour de moi. Le cas de ce jeune homme me fais juste penser que les gens qui croyaient qu’en venant en Guyane il suffisait de s’inscrire à l’école pour ne plus être expulsés devront peut être revoir leur copie ( c’est comme pondre en Guyane !) .C’est triste pour lui, mais ça reste un exemple qui va peut être en dissuader certains.
Ce n’est pas une histoire de replis identitaire, ça n’a absolument rien à voir ! Quand je vous lit et que vous dites: » Comment peux t’on renvoyer dans son pays un étranger pour lequel on a passé du temps et dépensé de l’argent public pour le former quand celui réussi son examen » .
Vive l’argent public dépensé pour permettre de maintenir des gens en situation irrégulière, c’est un peu ça votre réflexion. L’état ( ce sont quand même nos impôts ) a dut dépenser de l’argent pour quelqu’un qui à la base est en situation irrégulière et donc pour ne pas « perdre » cet argent il faudrait régulariser cette personne ou continuer à payer pour elle ?. C’est bon, la , ou allons nous ? Ça suffit. Pour moi, la situation n’aurait même pas dut en arriver la, c’est tout.
En Guyane on ne peut pas fonctionner avec les mêmes lois qu’en métropole et tout ce qui peut être considéré comme un moyen de rester sur le territoire, bénéficier d’argent public pour vivre, bénéficier de soins gratuits … doit être adapté au contexte local et globalement être accepté par la population.
Après on va entendre qu’il n’y a pas assez de profs, pas assez d’école, pas assez de logement , pas assez de ceci, pas assez de cela … et puis on va entendre également , » les étrangers ont plus de droits que nous français … » du grand classique qu’on nous sert très très souvent d’ailleurs.
Je vous ait donné mon avis et celui la aurait certainement été très différent quelques années en arrière mais aujourd’hui quand je vois ce qui se passe en Guyane….
Un dernier point, vous ne pensez pas qu’il y a assez de bras, de têtes diplômées, pour construire la Guyane ? Si je voulais faire du mauvais humour je dirais qu’avec son diplôme ( CAP à 19 ans ) en plomberie il va pouvoir trouver du travail en Haïti .
Je ne veux pas polémiquer mais un moment il faut peut être avoir le courage de dire certaines choses mêmes si ces dernières ne sont pas forcément bonnes à dire et à entendre. Ne me tombez pas tous dessus …..
Bonjour raf 973
Pourquoi vous tomberais je dessus parceque vous exprimez une opinion qui me semble honnête et sincère de votre part?
Ce n’est pas mon genre je cherche plutôt à convaincre.
L’absurdité ( on se rejoint là dessus ) c’est de scolariser pour ensuite à la majorité expulser. Mais c’est interdit par la législation à l’heure actuelle. Quand les personnes réussissent même à un petit niveau de diplôme, n’oubliez pas que lorsque le plus petit maillon de la chaîne se brise c’est l’ensemble qui s’arrête.
Enfin sur le fonds vous dites que la population est excédée. Ça semble exact suivant le ressenti, ce qui est en revanche inexact c’est de prendre comme argument cet aspect. Dites plutôt que cela vous excède, que cela vous gâche la vie. Pour moi ce qui m’excede c’est cet État qui ne prend pas le mesure du problème.
Si nous sommes une terre d’accueil d’immigration et bien L’Etat doit mettre en place les moyens matériels et humains pour permettre une véritable intégration. L’argument financier n’en est pas un au regard des gaspillages constatés chaque jour dans son train de vie, ou même des dépenses somptuaires de nombres d’investissements fait ailleurs que chez nous. Oui nous avons le foncier pour créer des lieus d’accueils provisoires, oui nous avons les capacités financières d’avoir les centres d’accueils dignes, oui nous pouvons former même si cela va à l’encontre de l’opinion qui sera peut être un jour convaincu de l’apport des différences si l’intégration se passe correctement sans oublier le passé.
L’Etat convenez en aussi laisse de côté la population. Pourquoi depuis tout ce temps l’énergie financière de la France s’est elle concentrée sur la base spatiale et que pendant ce temps d’énorme trou d’infrastructures se sont creusés ne serait ce que par rapport aux Antilles?
Au fond et pour conclure nous ne devons pas nous laisser aller au rejet. Nos dignités d’hommes c’est de s’élever pour au moins proposer des solutions pour nous permettre de vivre ensemble tous, avec nos différences culturelles, humaines.
RAF973,
Votre erreur est surement de considérer l’immigration sous le seul angle du coût qu’elle engendre. Vous oubliez surement ce qu’elle rapporte. Si vous vous ne voulez plus d’immigrés, demandez vous qui vous vendra vos fruits et légumes, qui tiendra les libre-services ouvert de 7h à 21h quasiment 7j/7j, qui entretiendra vos jardins…et j’en passe. Rajoutez en plus que tous ces immigrés consomment donc génèrent des revenus pour l’Etat.
Concernant les lois, justement celle sur l’immigration ne sont pas les mêmes que dans l’hexagone (accès aux séjour, droit d’asile, conditions d’expulsion…).
Enfin plus généralement ce genre de discours laisserait penser que les maux et difficultés de la Guyane seraient dû à cette immigration. Ce résonnement me parait trop simpliste pour être vrai.
Selon moi, l’Etat français fait des choix et aujourd’hui il préfère privilégier les riches (ex: suppression ISF, pas de lutte contre l’évasion fiscale…) aux dépends du reste de la population, pourtant celle qui auraient le plus besoin d’être aider. Après ce même Etat vous dira qu’il n’a pas les moyens d’accueillir toute la misère du monde…
Donc, au final, l’absence de la preuve de sa scolarisation en première instance n’avait aucune importance car la scolarisation ne protège pas d’une expulsion : il faut une vie privée et familiale plus soutenue…
Le message de l’Etat est limpide : ne vous concentrez pas autant sur l’acquisition des diplômes, mais laissez le temps à la conception, si possible en rafale. Même sans études. Ce qui compte, c’est la vie familiale.
Ce jeune a pris l’école trop au sérieux… A vos braguettes, les enfants.
Normalement un élève qui a obtenu un CAP continue en 1ère BAC PRO (dispositif passerelle) si son dossier scolaire le lui permet et en fonction des places disponibles.
Aussi, je n’ai jamais vu un élève, de surcroit majeur, refaire un autre CAP dans le même établissement. C’est vraiment la première fois…Le lycée de Balata serait-il le seul lycée avec des classes de seconde en sous-effectif ? ou les enseignants accepteraient-il de travailler avec des classes surchargées ?
Il aurait dû s’inscrire en candidat libre auprès de la DEC sauf si …. l’objectif était de le maintenir dans le système scolaire.
Suite à votre remarque, nous avons sollicité un enseignant qui nous indique : » Moi j’ai toujours vu des élèves faire plusieurs CAP. C’est réglementaire. Tout dépend de la politique de l’établissement. »
Le lycée de Balata serait-il le seul lycée avec des classes de seconde en sous-effectif ?
Non, le lycée agricole de Matiti s’est retrouvé dans un état de sous-effectifs chronique, anno.
Munis de son diplome ,il pourra aider a developper son pays pour que ses compatriotes arretent de fuir